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"Donald Trump n'a jamais pris son rôle au sérieux": Obama s'en prend au président américain (vidéo)

"Donald Trump n'a jamais pris son rôle au sérieux": Obama s'en prend au président américain
© AFP PHOTO / DEMOCRATIC NATIONAL CONVENTION
 
 

Le visage grave, Barack Obama a prononcé, à 75 jours du scrutin, un sévère réquisitoire contre le milliardaire républicain qui lui a succédé à la Maison Blanche le 20 janvier 2017.

Lors de la convention nationale démocrate, le 44e président des Etats-Unis Barak Obama s'est exprimé, le visage grave. "J'ai siégé dans le Bureau ovale avec les deux hommes qui se présentent à la présidentielle. Je n'ai jamais pensé que mon successeur adopterait ma vision ou poursuivrait mes politiques. J'ai espéré, pour le bien de notre pays, que Donald Trump puisse montrer l'envie de prendre son rôle au sérieux, qu'il puisse ressentir le poids de la fonction et découvrir une certaine vénération pour la démocratie qui lui a été confiée. Mais il ne l'a jamais fait."

"Les conséquences de cet échec sont graves: 170.000 Américains morts, des millions d'emplois perdus, nos pires instincts libérés", a-t-il ajouté depuis Philadelphie, accusant son successeur d'avoir utilisé la présidence comme "un show de télé-réalité de plus".

Trump réagit sur Twitter

Pendant le discours de Barack Obama, Donald Trump a multiplié les tweets colériques, en lettres capitales, accusant en particulier son prédécesseur de l'avoir espionné pendant sa campagne. Quelques heures plus tôt, après la diffusion d'extraits du discours, il avait déjà répliqué avec force. "Quand j'entends cela et que je vois l'horreur qu'il nous a laissée, la stupidité des accords qu'il a conclus...", avait-il réagi. "Regardez comme il était mauvais, à quel point il fut un président inefficace".

Le locataire de la Maison Blanche a aussi ironisé sur "Hillary la crapule", surnom moqueur dont il affuble Mme Clinton, avant même la diffusion de son discours. L'ex-candidate malheureuse, qui a échoué il y a quatre ans à devenir la première présidente des Etats-Unis, a elle aussi pris la parole lors de cette étrange convention sans public. "Depuis quatre ans, les gens me disent 'Je n'avais pas réalisé combien il était dangereux' (...) ou pire 'J'aurais dû voter'", a-t-elle déclaré, appelant à un sursaut pour éviter que les lendemains de l'élection ne soient, une nouvelle fois, ceux de la déception et des regrets.

Trump joue l'effet de contraste avec son adversaire

En face, Donald Trump continue à jouer l'effet de contraste avec celui qu'il surnomme "Sleepy Joe" en multipliant les déplacements, du Wisconsin à l'Arizona. L'effacement de M. Biden, la rareté de ses sorties de son domicile et le fait qu'il n'organise pas de conférences de presse sont devenus l'un des principaux arguments des républicains pour tenter d'affaiblir ce grognard de la politique qui caracole en tête des sondages. La grand-messe démocrate, organisée cette année totalement en ligne en raison du Covid-19, est censé monter en puissance jusqu'au discours final jeudi de Joe Biden, 77 ans.


 

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