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"C'est Trump!" Harris et Biden dénoncent la restriction de l'IVG en Floride

"C'est Trump!" Harris et Biden dénoncent la restriction de l'IVG en Floride
 
 

"C'est Trump qui a fait ça": bien décidée à exploiter à fond cet angle d'attaque politique contre l'ancien président républicain, la vice-présidente américaine Kamala Harris est allée mercredi faire campagne en Floride, où l'avortement est désormais interdit au-delà de six semaines.

"Nous avons vécu une attaque en règle, Etat après Etat, contre les libertés reproductives et nous savons qui en est responsable. C'est l'ancien président Trump qui a fait ça", a asséné la démocrate, depuis Jacksonville.

Depuis mercredi, l'Etat du sud-est, le troisième plus peuplé d'Amérique, interdit les interruptions volontaires de grossesse après six semaines. A ce stade, "beaucoup de femmes ne savent mêmes pas qu'elles sont enceintes", a lancé la vice-présidente.

Joe Biden a lui évoqué dans un communiqué un "cauchemar" dont il rend Donald Trump responsable.

Les démocrates tentent de faire de l'avortement l'un des enjeux clés de la présidentielle de 2024, estimant qu'il s'agit d'un moyen de gagner des voix contre le magnat de 77 ans.

"La Floride était un refuge pour l'avortement dans le sud des Etats-Unis", où d'autres Etats ont déjà décidé d'interdire ou sévèrement restreindre cet acte, déplore auprès de l'AFP Ryan Moran, infirmier dans une clinique de Jacksonville qui pratique des IVG, en déplorant un "jour sombre".

L'ex-président républicain se félicite régulièrement d'être à l'origine du spectaculaire revirement de jurisprudence de la Cour suprême en juin 2022.

L'institution, à laquelle il avait donné une composition très conservatrice, avait alors fait voler en éclats la protection fédérale du droit à l'avortement, renvoyant la responsabilité aux Etats.

Depuis, des restrictions ou des interdictions ont été mises en place dans une vingtaine d'Etats.

L'interruption volontaire de grossesse est depuis toujours ou presque un sujet politiquement brûlant aux Etats-Unis, bien que, selon les sondages, la majorité des Américains soient favorables au droit à l'avortement.


 

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