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Sapin: le gouvernement "radicalement" contre la gestation pour autrui

Sapin: le gouvernement "radicalement" contre la gestation pour autrui
 
 

Le gouvernement français est contre la gestation pour autrui (GPA) et "n'a jamais changé d'avis depuis deux ans", a déclaré le ministre des Finances Michel Sapin dimanche, en prônant néanmoins un examen au cas par cas des dossiers d'enfants issus d'une GPA.

"Il faut dire non à la GPA", "le gouvernement n'a jamais changé d'avis depuis deux ans", a déclaré M. Sapin lors de l'émission Le grand rendez-vous d'Europe 1, Le Monde et I-Télé.

"La position gouvernementale est radicalement opposée à la mise en oeuvre" de la gestation par autrui, a-t-il dit.

"Moi, personnellement, je suis radicalement contre, parce qu'il y a peut-être des drames personnels, individuels, une envie d'enfant qui est parfaitement compréhensible, mais la conséquence de cela c'est l'exploitation d'une autre femme", a martelé M. Sapin.

La Manif pour tous appelait à défiler à Paris et à Bordeaux dimanche contre "la PMA, la GPA et le genre".

"Ils peuvent manifester des convictions, mais ils ne manifestent pas contre un projet gouvernemental", a dit M. Sapin. "Il n'y a non seulement pas de projet gouvernemental (à ce sujet) mais il y a même une position radicalement opposée à la mise en oeuvre de la GPA".

Interrogé sur le fait que le gouvernement n'a pas contesté dans le délai imparti des arrêts de la Cour européenne des droits de l'Homme ayant contraint en juin la France à reconnaître les enfants nés d'une mère porteuse à l'étranger, M. Sapin a fait le distinguo, estimant qu'"une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme est une décision sur un cas, sur un enfant".

"Lorsqu'un enfant est né et qu'il est sur le sol français, vous imaginez qu'on considère qu'il n'existe pas ? Qu'on ne doit pas le reconnaître comme un être humain ? C'est la question qui a été posée à la Cour européenne des droits de l'Homme", a-t-il dit.

Il ne faut pas de "transcription automatique car ce serait une forme de reconnaissance du principe de la gestation pour autrui", a-t-il argué. "Par contre, lorsque vous êtes dans une situation humaine, que vous avez un monsieur et une dame qui ont dans leur foyer un enfant (...), on créerait un apatride ?"

Par ailleurs, a souligné M. Sapin, "le mariage pour tous est maintenant la loi de la République. Il est aujourd'hui entré dans les moeurs, quelque chose non seulement d'accepté mais soutenu par une très grande majorité de Français".


 

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