En ce moment
 
 

Quatre condamnations pour des faits violents, un voyage en Algérie...: ce que l'on sait sur l'assaillant des Champs-Elysées Karim Cheurfi

  • "La justice n

  • "La justice n

 
 
Attentat sur les Champs-Elysées
 

Lors de la conférence de presse qu’il a tenue ce vendredi vers 18h, le procureur de la République de Paris François Molins, a décrit l’attaque dont ont été victime des policiers sur les Champs-Elysées. "Le 20 avril à 20 h 47, un individu est arrivé sur les lieux des faits à bord d’un véhicule Audi. Au bout de plusieurs minutes, il a redémarré et s’est porté au côté d’un véhicule de police au niveau du numéro 102 des Champs-Elysées. L’auteur a mis pied à terre et a fait feu en direction de la vitre conducteur atteignant le fonctionnaire de police âgé de 37 ans installé derrière le volant. Il a ensuite contourné le car de police et a tiré sur les fonctionnaires stationnés devant l’office du tourisme de Turquie."


"Un message manuscrit défendant la cause de 'Daesh'"

Le procureur a ensuite expliqué quels éléments ont été découverts lors de l’enquête débutée tout de suite après l’attaque. "Ses papiers d’identité : Karim Cheurfi, né le 31 décembre 1977 à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) ; deux impacts de balle sur la vitre avant et quatre sur la vitre arrière du fourgon ; un morceau de papier, tombé de sa poche, avait un message manuscrit défendant la cause de "Daesh". Dans le coffre du véhicule, les enquêteurs ont découvert un sac noir comprenant notamment un fusil à pompe. Une perquisition a été diligentée dans la nuit à son domicile. Trois proches présents au domicile où a eu lieu la perquisition sont entendus sous le régime de la garde à vue."


"Il cherchait à se procurer des armes"

M. Molins a ensuite détaillé le parcours de l’assaillant. "Karim Cheurfi était connu des services de police et de justice. Courant 2017, il cherchait à se procurer des armes et a tenu des propos laissant entendre qu’il voulait tuer des policiers. Le parquet de Meaux a ouvert une enquête préliminaire le 13 janvier 2017. Il a été placé en garde à vue le 23 février 2017 et son domicile a été perquisitionné. Il s’était fait livrer des couteaux de chasse, des masques et une caméra GoPro. Mais ces éléments n’étaient pas suffisants pour caractériser les menaces d'assassinats qui étaient caractérisées. A ce stade, aucun lien avec la mouvance islamiste radicale n’étant apparu. Rien ne justifiait la poursuite des investigations de la part de mon parquet."


Quatre condamnations

Après son parcours, c'est les condamnations, notamment pour des violence envers des policiers, dont Karim Cheurfi a fait l'objet que le procureur a énumérées.

15 février 2007 : il écope de 15 ans de réclusion pour tentative assassinat sur personne dépositaire de autorité publique ;

17 mars 2008 : 3 mois d’emprisonnement pour des faits de violence sur personnes dépositaires de l’autorité publique ;

4 novembre 2009 : 18 mois d’emprisonnement pour des faits de violences sur un codétenu ;

9 juillet 2014 : peine à 4 ans d'emprisonnement pour vol avec effraction dans un local d’habitation, refus obtempérer, recel de vol et usurpation de plaque d’immatriculation.

"Il n’avait pas présenté tout au long de sa période d’incarcération de signe de radicalisation ou de prosélytisme" "Karim Cheurfi avait été écroué le 9 avril 2011 puis libéré dans le cadre d’une semi liberté le 7 juillet 2012 et admis au régime de la libération conditionnelle le 7 septembre 2013. Mais à nouveau incarcéré en octobre 2013. Il sortait de détention le 14 octobre 2015 et faisait l’objet depuis d’un suivi par un juge d’application des peines du tribunal de Meaux. Il avait été convoqué devant les juges en avril 2017. Il n’était pas fiché 'S' et n’avait pas présenté tout au long de sa période d’incarcération de signe de radicalisation ou de prosélytisme. La justice n'a pas renvoyé l'assaillant en prison après un récent voyage en Algérie. Il avait dit s'y être rendu pour se marier. Maintenant, il s'agit de déterminer le contexte précis de passage à l’acte et d'éventuelles complicités pour la commission de cet acte terroriste" , a poursuivi M. Molins

 

Vos commentaires