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Détonations, rafales de tirs, militaires et hélicoptère: "On se croirait en guerre" (témoignages d'habitants)

Détonations, rafales de tirs, militaires et hélicoptère: "On se croirait en guerre" (témoignages d'habitants)
 
 

Un terrible assaut a lieu en ce moment dans le coeur de Saint-Denis à Paris, où un groupe d'intervention tente de déloger des responsables des attentats, dont le Belge Abdelhamid Abaaoud, 'cerveau présumé'. La préfecture '93' indique par ailleurs que les écoles et collèges du centre-ville resteront "fermés aujourd'hui". Elle recommande aux habitants de rester chez eux. Une situation qui fait penser à un état de guerre.

"On se croirait en guerre". Les mots des riverains sont forts. Détonations, tirs en rafales, militaires déployés et survol d'hélicoptère ont réveillé mercredi avant l'aube les habitants du centre de Saint-Denis, où un assaut à été donné dans un appartement. "J'aurais jamais pensé que des terroristes puissent se cacher ici", raconte un témoin.

L'opération, qui vise notamment l'organisateur présumé des attentats meurtriers de vendredi à Paris, a démarré après 04H00. Pour Hayat, 26 ans, qui avait passé la nuit chez des amis, rue du Corbillon, là même où se déroule l'assaut, c'était "au moment où je sortais de chez eux pour prendre les transports". Elle a entendu "des coups de feu", "j'ai pensé à un règlement de comptes". 

"Mais les tirs ont continué, beaucoup de renforts sont arrivés et ont bouclé l'avenue de la République. On se croirait en guerre", dit-elle. "J'aurais jamais pensé que des terroristes puissent se cacher ici. J'aurai pu me prendre une balle."

Centre ville bouclé

Le centre de cette ville de Seine-Saint-Denis, juste au nord de Paris, a été entièrement bouclé par les forces de l'ordre.

Peu avant 07H30, des détonations étaient encore entendues, selon des journalistes de l'AFP, et une cinquantaine de militaires ont été déployés à l'entrée du périmètre de sécurité, le long des vitrines des magasins, fusils d'assaut à la main.

La préfecture de police a recommandé aux habitants de Saint-Denis de rester à l'abri et ne pas sortir de chez eux. Les écoles et collèges du centre-ville sont fermées pour la journée, et le trafic de métros, bus et tramways desservant Saint-Denis a été interrompus, a annoncé la RATP.

"Des tirs, des boum puis des rafales"

L'opération se déroule "en plein coeur" de Saint-Denis, a-t-il encore dit.

Alexia, qui se trouvait à sa fenêtre à l'angle de l'avenue de la République, a entendu "des tirs a partir de 04H25, des boum comme des grenades puis des rafales intermittentes", a-t-elle raconté à l'AFP sur place.

Reda, chauffeur de taxi, rentrait chez lui a Saint-Denis: "J'ai entendu des rafales de mitraillettes, je suis sorti (de la voiture), des policiers cagoulés nous ont braqués et dit de partir".

Cinq jours après les attentats qui ont fait 129 morts (dont 117 ont été identifiés) et 352 blessés, à Paris et au Stade de France à Saint-Denis, les enquêteurs traquent toujours Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d'avoir été l'un des tireurs qui ont mitraillé vendredi soir les terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser. 

Les enquêteurs disposent par ailleurs d'une vidéo accréditant l'existence d'un autre assaillant dans leur commando qui circulait à bord d'une Seat noire. Mais on ne savait pas précisément qui recherchaient les policiers intervenant mercredi à Saint-Denis.


 

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