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Lisa, la joggeuse disparue puis retrouvée, a avoué avoir imaginé son enlèvement: que risque-t-elle?

Lisa, la joggeuse disparue puis retrouvée, a avoué avoir imaginé son enlèvement: que risque-t-elle?
© Image Belga
 
 

La jeune fille de 17 ans, retrouvée vivante mardi soir après une disparition inexpliquée alors qu'elle était partie courir, a reconnu vendredi "avoir menti" et "n'avoir pas été enlevée", a indiqué vendredi le parquet de Laval.

La jeune fille de 17 ans, dont la disparition mystérieuse en début de semaine avait mobilisé jusqu'à 200 militaires en Mayenne, avait en réalité fugué à l'occasion d'un jogging, puis inventé un scénario d'enlèvement. Réapparue mardi soir saine et sauve dans un restaurant à une dizaine de kilomètres de son domicile, l'adolescente a reconnu vendredi devant les gendarmes avoir "menti".

Le maire de Sablé-sur-Sarthe Nicolas Leudière avait alors évoqué une jeune fille "extrêmement choquée" et portant "des égratignures".

"La jeune fille a indiqué avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s'être rendue (...) à pied" à Sablé-sur-Sarthe, la commune où elle avait été retrouvée mardi soir, a fait savoir dans un communiqué vendredi la procureure de la République de Laval, Céline Maigné.

Que risque-t-elle? 

Elle s'est déclarée "désolée d'avoir causé une mobilisation aussi importante", "fera l'objet d'une procédure pour dénonciation d'infraction imaginaire", a précisé la magistrate. Ces faits sont passibles de six mois de prison et 7500 euros d'amende selon l'article Article 434-26 du Code pénal, repéré par nos confrères de BFM TV. "

"Le fait de dénoncer mensongèrement à l'autorité judiciaire ou administrative des faits constitutifs d'un crime ou d'un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à d'inutiles recherches est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende", précise l'article.

Rappel des faits

Dans un premier temps, la joggeuse avait fait aux gendarmes le récit d'un "enlèvement par deux jeunes hommes la frappant et l'emportant dans une camionnette verte dans une maison d'où elle serait parvenue à s'enfuir en frappant l'un d'entre eux, resté seul", selon le communiqué du parquet.

Vendredi, elle a également expliqué aux gendarmes que les blessures qu'elle présentait "sont d'origine accidentelle" et qu'elle "aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux", selon la procureure.

Une enquête pour enlèvement et séquestration avait été ouverte, au lendemain de cette mystérieuse disparition de la lycéenne, présentée alors par la magistrate comme "parfaitement insérée, entourée, sportive" et poursuivant "ses études dans un lycée de la région".

La jeune fille était partie de son domicile à Saint-Brice (Mayenne), une commune rurale de 530 habitants, lundi vers 16H00 pour faire un jogging, une activité qui lui était habituelle.

D'importants moyens déployés

D'après l'application Strava, qui permet de partager ses performances sportives grâce à un suivi GPS, la jeune fille avait l'habitude d'effectuer une boucle d'environ 5 km, en 25 minutes, au nord du bourg de Saint-Brice. Lundi, son parcours s'était interrompu au bout de 5 minutes, à un kilomètre seulement de son domicile, à l'intersection de deux routes dans une zone non boisée, près de la forêt domaniale de Bellebranche.

Sa disparition avait été signalée lundi à 18H40 à la gendarmerie par ses parents. "Son père, alerté par la durée de son absence, s'est rendu sur le parcours qu'elle effectue généralement et ne l'y a pas retrouvée", avait précisé Mme Maigné, ajoutant que le père avait découvert "différents effets" de sa fille.

Mercredi, les effectifs de recherches avaient été fortement allégés et la jeune fille avait rejoint sa famille. En poursuivant leurs investigations, les gendarmes avaient souhaité l'entendre à nouveau vendredi afin d'éclaircir certaines zones d'ombre. L'adolescente a été entendue en présence "des enquêteurs auxquels ont été adjoints deux OPJ (officiers de police judiciaire, ndlr) à compétence nationale du service central de renseignement criminel de la gendarmerie nationale, notamment une victimologue", a développé la procureure.


 

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