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Le port du masque, un "moindre mal" pour éviter un reconfinement, disent des médecins

Le port du masque, un "moindre mal" pour éviter un reconfinement, disent des médecins
A Bordeaux, le 15 mai 2020, après le déconfinementGEORGES GOBET
 
 

Le port du masque est un "moindre mal" pour éviter un reconfinement, a estimé mardi Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital Pompidou à Paris, en suggérant qu'il soit remboursé par la sécurité sociale.

"Il y a un vrai sujet sur le relâchement des gestes barrières, c'est bien montré par toutes les enquêtes d'opinion, il suffit d'aller dans la rue pour voir. Il y a plus de cas (du Covid) qui sont détectés en ville", a-t-il déclaré sur Sud Radio.

"Si on laisse faire, qu'on ne réagit pas, on peut se retrouver dans quelques semaines, dans quelques mois dans une situation à devoir éventuellement reconfiner. Ce serait catastrophique", a-t-il poursuivi, alors que Santé publique France a constaté la semaine dernière une légère augmentation de la circulation du coronavirus.

Philippe Juvin est l'un des 14 médecins venant de signer une tribune réclamant "le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics clos".

"Moi je suis comme vous, quand je le mets, il fait chaud, c'est très embêtant, mais entre tous les maux s'il faut choisir le moindre, nous suggérons qu'il faut le porter dans tous les espaces publics clos" comme les commerces, cinémas, théâtres, administrations, a-t-il souligné.

Il a suggéré le remboursement du masque par la sécurité sociale. "Si on considère que c'est un objet de prévention, il faut évidemment le traiter comme tel".

Le professeur Juvin a par ailleurs demandé que les Français soient "testés où ils sont", en vacances ou sur les lieux du travail.

"On ne teste pas assez en France. Selon le chiffre donné par Santé publique France, simplement 17% des Français qui ont des symptômes sont testés", a-t-il souligné sur RMC en critiquant la mauvaise gestion de la crise sanitaire par "une hyper administration obèse".

La professeure Dominique Salmon-Ceron, infectiologue à l'Hôtel-Dieu à Paris, a pour sa part souligné que le gouvernement devait rendre plus claires les indications sur le port du masque qui n'est obligatoire sous peine d'amende que dans les transports.

"Il faut préciser les indications pour toutes les autres situations" comme dans les supermarchés ou pendant les rassemblements. "Cela aidera les organisateurs à les faire respecter", a-t-elle déclaré sur France Inter.

"Le masque protège les autres, c'est une action citoyenne", a insisté pour sa part sur RFI Pierre-Louis Druais, professeur de médecine générale, membre du Conseil scientifique.

A quelques heures d'une interview très attendue d'Emmanuel Macron, il veut que le président relaie "le message que nous partageons tous: la guerre n'est pas terminée".


 

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