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Le masque obligatoire dans les transports publics, cafés et restaurants toujours fermés: comment la France organise-t-elle son déconfinement?

Le masque obligatoire dans les transports publics, cafés et restaurants toujours fermés: comment la France organise-t-elle son déconfinement?
© Image Belga
 
CORONAVIRUS
 

La France va bientôt produire "17 millions" de masques "grand public" par semaine, avec pour objectif de pouvoir "équiper les Français qui le souhaiteront", a indiqué dimanche le ministre de la Santé.

Le port d'un masque "grand public" sera probablement rendu "obligatoire" dans les transports publics lors du déconfinement de la population face à l'épidémie de Covid-19 et la France va bientôt produire "17 millions" de ces équipements de protection par semaine, a indiqué dimanche le gouvernement.

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"Il est probable, s'agissant des transports publics, qu'il soit obligatoire pour les utiliser de porter un masque grand public," lors de la sortie du confinement général de la population, prévu à partir du 11 mai, a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe lors d'une conférence de presse consacrée à la situation de l'épidémie. M. Philippe doit présenter à la fin du mois le plan détaillé de sortie du confinement, imposé depuis le 17 mars.

"Ce sont huit millions de masques qui ont été produits la semaine écoulée dans notre pays et on prévoit une production d'environ 17 millions de masques par semaine en France", notamment par la filière de l'industrie textile, a précisé de son côté le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Un approvisionnement en masques renforcé

Ces masques, baptisés "grand public", "répondent à des normes (...) filtrer les gouttelettes qui contiennent du virus" et "on sait qu'ils garantissent un niveau d'efficacité intéressant", a-t-il ajouté, alors que la gestion par le gouvernement de la pénurie d'équipements de protection, pour les soignants notamment et pour le reste de la population, a été très critiquée.

L'objectif est, selon M. Véran, de pouvoir "équiper les Français qui le souhaiteront". Pour leur distribution, le ministre a envisagé "un amorçage par l'Etat" et a estimé qu'il serait "très important de travailler avec les maires, pourquoi pas avec la grande distribution".

L'approvisionnement en matériel de protection face à l'épidémie de coronavirus est toujours sous forte "tension", a par ailleurs indiqué M. Véran, mais le gouvernement va débloquer cette semaine un nouveau stock de 5 millions de masques pour des professions notamment para-médicales.

"L'approvisionnement en masques sanitaires s'est considérablement renforcé ces dernières semaines", grâce notamment aux importations et à la relance d'une production nationale, a assuré Olivier Véran.

Cependant, il "existe encore des tensions d'approvisionnement sur des masques dits FFP2 (...) à haut niveau de technicité", a reconnu M. Véran, et les autorités doivent "être vigilantes" sur le stock de masques chirurgicaux.

Toutefois, il a indiqué que "dès cette semaine (...) 5 millions de masques supplémentaires" seraient débloqués "à destination d'un certain nombre de professionnels de santé, les ambulanciers, les préparateurs en pharmacie, les sages-femmes, les techniciens de laboratoire, les aides à domicile, les manipulateurs radio..."

Les commerces devront faire respecter les gestes barrières

Les commerces actuellement fermés en raison de la crise sanitaire ne pourront rouvrir à partir du 11 mai que s'ils font respecter les "gestes barrières" et prennent des mesures de "distanciation sociale", a déclaré Edouard Philippe dimanche lors d'une conférence de presse.

"Quel que soit le commerce en question", les files d'attente devront être organisées pour respecter une distance minimale de plus d'un mètre entre les clients, et des mesures comme "la mise à disposition de gel hydro-alcoolique à l'entrée du magasin ou juste avant la caisse devront être mises en oeuvre", a précisé le Premier ministre qui a appelé à "multiplier les gestes barrières pour diminuer au maximum la circulation du virus et sa vitesse".

Les cafés et les restaurants resteront en revanche fermés car leur activité "ne permet pas de limiter dans un premier temps la circulation du virus", a ajouté Edouard Philippe. C'est "un crève-coeur et une angoisse considérable" pour "tous ceux qui vivent de cette activité", a-t-il concédé.

Depuis le début du confinement et la fermeture forcée des établissements accueillant du public non essentiels, l'activité économique générale a diminué de 36% en France, l'activité industrielle de 43%, la construction de 88% et le secteur de l'hébergement et de la restauration a été touché à hauteur de 90%.

La crise sanitaire va provoquer "la plus forte récession connue en France depuis 1945", estimée à 8 points de croissance perdus pour l'année 2020, a rappelé M. Philippe.


 

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