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Interview de Hollande: crises internationales, sécurité et Grèce au menu

Interview de Hollande: crises internationales, sécurité et Grèce au menu
Le président de la République François Hollande s'exprime au ministère de la Défense le 13 juillet 2015 à ParisAlain Jocard
 
 

Fort de l'accord européen sur la Grèce pour lequel il a milité, François Hollande répondra mardi à la traditionnelle interview du 14 juillet qui abordera pèle-mêle le manque de résultats économiques et sociaux en France mais aussi des sujets "régaliens" comme la menace terroriste.

Le chef de l'Etat assistera tout d'abord à partir de 10H30 au défilé militaire des Champs-Elysées, aux côtés du président mexicain Enrique Peña Nieto, dont le pays est l'invité d'honneur, avec la présence de 156 militaires des différents corps de son armée et de sa gendarmerie.

Ce défilé sous haute surveillance sera aussi l'occasion d'un hommage aux forces engagées dans la protection du territoire national depuis les attentats de janvier. Ainsi pour la première fois, des unités d'élite de la police (Raid, BRI) et de la gendarmerie (GIGN) seront présentes, masquées.

M. Hollande répondra ensuite en direct sur France 2 et TF1, de 13H15 à 14H00, aux questions des journalistes David Pujadas et Claire Chazal dans le salon des portraits de l'Elysée.

Le président, qui s'est investi fortement pour éviter une sortie de la Grèce de la zone euro, pourra faire valoir l'accord trouvé lundi matin à Bruxelles pour négocier un troisième plan d'aide à Athènes, une "décision historique" à ses yeux.

Assemblée et Sénat doivent voter mercredi cet accord, comme d'autres Parlements en Europe cette semaine. Malgré des tiraillements à droite comme à gauche sur les conditions jugées pas assez ou trop draconiennes pour le gouvernement d'Alexis Tsipras, l'accueil est plutôt favorable. Et Manuel Valls a pu dire sa "fierté" à l'égard de la gestion des négociations par François Hollande.

Pour ce quatrième et avant-dernier 14 juillet du quinquennat, qui intervient dans un contexte de multiplication des crises et de forte menace terroriste, "simplicité et sobriété" seront de rigueur, selon un des conseillers de François Hollande.

Six mois après les attentats de janvier, moins de trois semaines après la décapitation d'un chef d'entreprise à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et la mort de 38 touristes sur une plage tunisienne, les Français attendent "un président de combat qui lutte contre les dangers qui nous guettent", explique-t-on à l'Elysée.

- 'Ce qu'il reste à faire' -

Alors que les crises en Syrie, en Irak et en Libye ne connaissent pas de répit, entraînant un afflux de migrants sans précédent sur les côtes européennes, "il faut rassurer, dire ce que l'on fait", confiait le président lui-même il y a peu à des visiteurs.

"La situation n'est pas la même qu'en 2012. Sur le plan économique, ce n'est pas la même tension qu'il y a trois ans. Maintenant c'est plus tendu sur les questions sociétales, sécuritaires. On a des doutes sur son proche et son voisin", soulignait-il.

A 22 mois de la fin de son mandat, M. Hollande, toujours très impopulaire et en échec face à la montée du chômage, devrait dégainer ses dernières cartouches pour tenter de remonter la pente.

Alors que les grands textes du quinquennat ont achevé ou sont en passe de terminer leur parcours parlementaire, le président devrait s'attacher à cadrer "ce qu'il reste à faire", en particulier à travers le budget 2016, dernier budget en année pleine de son mandat, présenté à la rentrée au Parlement pour être voté en décembre.

Instauration de la retenue à la source, allègements fiscaux, priorités en matière de dépenses, les grands axes de la prochaine loi de finance devraient être précisés mardi par M. Hollande.

La loi Macron, fer de lance de l'exécutif pour relancer l'économie, a été adoptée, mais l'exécutif a dû recourir à l'arme du 49-3 (adoption sans vote) pour contourner une majorité divisée.

Sur le plan politique, à cinq mois des régionales de décembre, dernier test électoral avant la présidentielle, M. Hollande, déjà lancé dans une précampagne qui ne dit pas son nom pour 2017, devrait également être à l'offensive. Son principal adversaire, Nicolas Sarkozy, multiplie d'ailleurs piques et attaques contre lui, même s'il peine à imposer son leadership à la tête de son parti rebaptisé Les Républicains.

M. Hollande devrait également délivrer un message de "rassemblement" contre le vote extrême, face à la menace du Front national, bien qu'affaibli par la guérilla judiciaire entre les Le Pen.


 

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