Trois hommes, âgés de 20 à 31 ans, dont deux Afghans, ont été interpellés mardi par la DGSI dans la région toulousaine pour un "projet d'action violente".
Les arrestations ont eu lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 27 septembre pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat) à l'AFP, confirmant des sources proches du dossier.
Les trois hommes, dont deux sont frères, sont âgés de 20 à 31 ans, a précisé le Pnat.
Ils ont été interpellés à six heures du matin à Toulouse et à Fronton (Haute-Garonne) par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), appuyés par le Raid, dans le cadre de cette enquête, a ajouté l'une des sources proches du dossier.
"Ils préparaient une action violente sur le territoire français", a dit une autre source proche, précisant que leur interpellation était intervenue à la suite de la réception d'un renseignement.
Les investigations "débutent" et doivent notamment permettre de préciser "les contours" du "projet d'action violente", a encore indiqué le Pnat.
Leur garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures.
- Contexte géopolitique -
Les dernières interpellations pour un projet d'action violente en France remontent à fin juillet.
Deux jeunes hommes, âgés de 18 ans et originaires de Gironde, avaient été mis en examen le 27 juillet, soupçonnés d'avoir créé un groupe sur les réseaux sociaux "destiné à recruter" des personnes "motivées à perpétrer une action violente" pendant les Jeux Olympiques.
Au total, trois attentats ont été déjoués pendant la période des JO, selon les autorités. Outre les deux jeunes de Gironde, l'un des projets visait des établissements, notamment des bars, autour du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne, et l'autre émanait d'un groupe qui avait planifié des attaques contre des institutions et des représentants d'Israël à Paris. Cinq personnes ont été mises en examen, dont un mineur, dans ces affaires.
La "menace jihadiste représente 80% des procédures" diligentées par le Pnat, a rappelé mi-septembre le procureur antiterroriste Olivier Christen. "Au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures" de ce type que sur la même période en 2023, a-t-il ajouté.
Cet accroissement s'explique d'après lui par le "contexte géopolitique", mais aussi par "la reconfiguration notamment en Afghanistan" du groupe Etat islamique.
En septembre, deux attaques du groupe Etat islamique au Khorassan (EI-K), la branche régionale de l'EI en Afghanistan, ont tué une vingtaine de personnes dans ce pays.
L'attaque la plus meurtrière de l'EI-K avait fait 145 morts en mars dans une salle de concert à Moscou.
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