Florian Philppot, vice-président du FN, diffuse de faux SMS pour discréditer Macron: internet le démasque et se moque

La campagne pour l’élection présidentielle française touche à sa fin. Durant ces quelques mois, les candidats et leurs militants auront eu parfois (souvent ?) recours à des procédés peu honorables pour tenter de faire pencher la balance de leur côté. Pour discréditer l’un ou l’autre candidat, ils ont principalement eu recours aux fake news, ces fausses informations qui se répandent comme une traînée de poudre sur internet, principalement via les réseaux sociaux.

La dernière en date vient de Florian Philippot, vice-président du Front National qui, au même titre que d’autres cadres du parti, a voulu s’en prendre à Emmanuel Macron, opposé à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Mais il a vite été démasqué par de nombreux internautes qui se sont ouvertement moqués de lui.


"Venez ! Faut la tuer ! Go go go"

M. Philippot a publié sur Twitter un prétendu échange de SMS entre des partisans d’Emmanuel Macron et des électeurs potentiels. Dans ces messages, ils inciteraient à aller chahuter violemment Marine Le Pen lors de sa venue à Reims. "Militants ! Urgent ! La Le Pen vient à la cathédrale dans quelques minutes : Venez avec des amis et venez la siffler la huer et même bousculer ! Des ballons et drapeaux Macron et Europe sont dispo au local ! Venez ! Faut la tuer ! Go go go", peut-on lire sur le premier message de l’échange. "Une explication M. Macron", a écrit le vice-président du FN en commentaire de la capture d’écran.


Problème d'heure

Le message a été partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux et a rapidement interpellé. Nombreux sont ceux qui ont relevé des éléments qui montrent que cet échange de message est truqué. Tout d’abord, pour l’heure de la publication, c’est un "H" qui sépare l’heure des minutes alors que sur un iPhone, ce sont ":" qui se trouvent à cet endroit. Même l’apparence des chiffres intrigue. En effet, il semble y avoir un trop grand espace entre le 3 et le 2.

Florian Philippot et David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen qui a également posté cet échange, ont bien tenté de se défendre en publiant une photo de militants d’Emmanuel Macron présents au passage de Marine Le Pen à Reims, mais ils n’ont pas réussi à convaincre grand monde.

Contacté par Fanceinfo, le parti d'Emmanuel Macron a indiqué avoir transmis la photo à ses avocats et réfléchir à une possible plainte.