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Fermeture des stations de ski en Belgique mais pas en France: "Il y a une énorme confusion et c'est vraiment préjudiciable"

 
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Autre secteur déçu par le comité de concertation de ce vendredi: les stations de ski. La pratique est désormais interdite. L’interdiction concerne tous les sports de glisse. Le secteur s’était pourtant préparé à accueillir les amateurs de ski durant ces vacances scolaires.

Les skis, battons et bottines resteront encore au chaud pour une année. Pourtant la société qui les loue aux amateurs de glisse avait tout préparé depuis plusieurs semaines. "Le gel hydroalcolique était prévu, détaille Philippe Kornwolf, administrateur du club de ski alpin d’Ovifat. Il y a du plexiglas pour éviter les contacts. On avait également placé les panneaux ‘port du masque obligatoire’. Tout était prêt pour ouvrir, malheureusement ce n’est pas possible."

C’est carrément une année de perdue pour cette ASBL qui accueille près de 1000 skieurs par jour de neige. Un manque à gagner alors qu’il reste des frais fixes à payer, comme les canons à neige, un investissement de plusieurs centaines de millier d’euros. "Il y a beaucoup de frais annexes parce que ça nécessite des entretiens, poursuit Philippe Kornwolf. C’est prévu normalement pour tourner. Quand une année on ne tourne pas, ça devient vraiment dramatique."

Les files d’attente trop longues et le manque de distance de sécurité justifient l’interdiction. Or, pour le secteur, suivre l’exemple de la France n’est pas légitime. "On n’a même pas interdit le ski alpin, mais les remontées mécaniques, et le ski de fond est autorisé dans le Jura, dans toutes les régions, se désole Alexandre Féchir, gestionnaire des locations de ski du signal de Botrange. Les gens vont aller skier, faire du ski de fond. Ici on l’interdit. Je crois qu’il y a une énorme confusion et c’est vraiment préjudiciable."

D’autant qu’une fois chaussés, les skis garantissent la distance de sécurité. "Les gestionnaires des stations de ski de fond ont les mêmes capacités que les autres commerçants à réguler le public, continue Alexandre Féchir. On peut organiser des files avec des distanciations sans problème, avec des balises."

Et même sans ski, durant ces vacances de Noël, les promeneurs sont attendus en nombre le long des sentiers balisés sur le plateau des Hautes-Fagnes.

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