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David a tenté de réanimer un des kamikazes de Paris... c'était Brahim Abdeslam: "J’ai cru que c’était un client" (vidéo)

David a tenté de réanimer un des kamikazes de Paris... c'était Brahim Abdeslam: "J’ai cru que c’était un client"
 
 

Le témoignage de David est incroyable et interpellant. Cet infirmier a tenté de réanimer un homme pendant les attentats de Paris. Il s’est ensuite rendu compte que l’individu qu’il essayait de sauver… était Brahim Abdeslam, l'un des kamikazes des attentats de Paris.

"Le type, je l'avais en vue à terre. Je l'ai enlevé de toutes ces tables et ces chaises qui étaient tombées et je le mets par terre", confie David. "Il était inconscient, mais il n'avait rien, il n'avait pas d'affaires ni rien. J'ai juste remarqué que sur le côté il avait une énorme ouverture, une grande plaie, mais à ce moment-là je ne pense pas du tout que c'est un kamikaze. Pour moi c'est un des clients comme les autres qui a dû se blesser avec quelque chose", explique-t-il.

David réalise alors son travail d'infirmier et commence à masser le terroriste. "Je suis même relayé par une autre personne. On avait juste déboutonné le blouson, et on avait gardé le t-shirt. En massant je n'ai rien senti. Puis à un certain moment, l'autre type qui masse avec moi dit qu'il faudrait peut-être enlever le t-shirt", décrit-il. Les deux hommes retirent alors le vêtement et découvrent des fils. "Alors j'ai regardé les lampes de chauffage, et je n'ai rien vu. Par terre il y a du sang… et je vois les premiers boulons sur le sol. Et là j'ai tout de suite compris", confie David, qui se rend finalement compte qu'il est en train de secourir un kamikaze. "C'est à ce moment précis que les secours sont arrivés, donc on ne s'est plus occupé de lui", explique-t-il.

L'infirmier dresse alors un bilan de la situation et avertit un collègue secouriste. Celui-ci ordonne dès lors à tout le monde d'évacuer les lieux et de partir. "On m'a dit que j'avais de la chance, car sa bombe n'avait pas explosé comme il fallait, sinon il aurait fait beaucoup plus de dégâts", explique David. "Et dimanche j'y ai repensé, et je me suis dit qu'en le mettant par terre et en le massant, parce que ce sont des gestes assez brusques, j'aurais pu y passer. J'y pense encore…", termine David, la voix marquée par l'émotion.


 

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