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Convoqué devant les juges, Jawad, logeur présumé de terroristes, refuse de sortir de sa cellule

Convoqué devant les juges, Jawad, logeur présumé de terroristes, refuse de sortir de sa cellule
 
 

Les juges de Bobigny l'attendaient jeudi dans le box des prévenus pour une affaire de trafic de drogue mais Jawad Bendaoud, soupçonné d'avoir fourni une planque à deux djihadistes du 13 novembre, a refusé d'être extrait de sa cellule, a constaté une journaliste de l'AFP.

Incarcéré à l'isolement à la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) depuis son arrestation le 18 novembre 2015 en marge de l'assaut mené par le Raid à Saint-Denis, le jeune homme de 30 ans sera finalement jugé à Bobigny le 26 janvier prochain.  

Il comparaîtra pour des faits de trafic de stupéfiants en récidive, commis entre "courant septembre et le 1er décembre 2015". Comparaîtra également à cette date, pour le même délit, Mohamed Soumah, soupçonné d'avoir été un intermédiaire entre la cousine du djihadiste Abdelhamid Abaaoud, qui lui cherchait un abri de repli, et Jawad Bendaoud, présenté comme un petit caïd au service de marchands de sommeil.


"On m'a demandé de rendre service, j'ai rendu service"

Avant son interpellation, Jawad Bendaoud, déjà condamné pour homicide involontaire en 2008, s'était défendu en assurant ne pas savoir qu'il avait logé des terroristes. "On m'a demandé de rendre service, j'ai rendu service", avait-il déclaré sur une vidéo réalisée à Saint-Denis et qui a tourné en boucle sur internet et fait l'objet de multiples détournements.

Mais il a "lui-même (...) accueilli les terroristes le 17 novembre vers 22H45", dans un logement qui ne lui appartenait pas, contre rémunération, avait souligné le procureur de Paris, François Molins. Il "ne pouvait douter (...) qu'il prenait part en connaissance de cause à une organisation terroriste", selon le procureur.


"Vous croyez que je suis profiler?"

En mars, Jawad Bendaoud avait violemment apostrophé ses juges dans une lettre écrite depuis sa cellule. "Depuis ma sortie de prison (en septembre 2015, ndlr), je n'ai même pas préparé un repas et vous me parlez de préparer des attentats. Je n'ai rien à voir avec tout ça", y écrivait-il. "J'ai vu Abaaoud (cerveau présumé des attentats, ndlr) moins de dix minutes vous croyez que je suis profiler pour savoir ce qu'il a fait avant d'arriver chez moi", s'énervait-t-il, rappelant avoir "consommé de la coke et du shit en quantité" ce jour-là.


 

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