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Attentats à Paris : "Le but est d'empêcher le fonctionnement d'un Etat de droit démocratique"

 
 

(Belga) Le but des attentats perpétrés vendredi soir à Paris est de rendre le fonctionnement d'un Etat de droit démocratique impossible, analyse samedi l'expert en sécurité Brice De Ruyver. "Ce sont des attaques d'un autre ordre de grandeur. Les assassins veulent semer la panique en faisant en sorte que chaque citoyen puisse être une cible potentielle."

"Ces attaques vont provoquer la mise en place de nouvelles mesures. Les limites de l'Etat de droit sont testées. (...) Ils veulent toucher le système en son coeur pour rendre le fonctionnement de l'Etat de droit démocratique impossible." Avec un bilan actuel de 128 morts, les événements de vendredi mettent la pression sur le gouvernement concernant la protection des Français. "C'est là notre plus grand problème: maintenir l'équilibre entre le respect du citoyen et notre système judiciaire." Pour l'ancien responsable des renseignements extérieurs français, Alain Chouet, les services de police et de renseignement s'attendaient à ce qu'un jour une attaque terroriste d'une ampleur inégalée ensanglante Paris. "Il n'y a rien à faire", confie samedi à l'AFP Alain Chouet, ancien responsable des renseignements extérieurs. "Vous ne pourrez jamais empêcher huit gars déterminés, formés à l'étranger et renvoyés ici ou déjà sur place et motivés depuis la Syrie, de passer à l'action." "Les tireurs de vendredi soir sont sûrement des gens qui se connaissaient déjà, qui ont été formés à ne pas attirer l'attention, à rester sous le radar, à avancer isolément et frapper ensemble", ajoute-t-il. Les kamikazes étaient tous équipés de ceintures ou gilets explosifs, qu'ils ont actionnés pour commettre leur attentat ou au moment d'être tués par la police: une première en France, et le signe qu'un réseau djihadiste présent dans l'Hexagone dispose d'un artificier capable de les fabriquer, ce qui n'est pas à la portée du premier bricoleur venu branché sur internet. "Ca, c'est nouveau", poursuit Alain Chouet, "et ça constituera certainement l'un des axes de l'enquête. Le spécialiste en explosif est trop précieux, il ne participe jamais aux attaques. Donc il est là, quelque part..." (Belga)


 

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