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"Si les Panama Papers étaient un film", Almodovar ne serait "même pas au générique"

"Si les Panama Papers étaient un film", Almodovar ne serait "même pas au générique"
Le cinéaste espagnol Pedro Almodovar lors d'une conférence de presse à Cannes le 17 mai 2016Laurent EMMANUEL
 
 

Le cinéaste espagnol Pedro Almodovar a accusé mardi la presse espagnole d'avoir grossi son implication dans le scandale des Panama Papers, estimant que si c'était un film son nom et celui de son frère ne "seraient pas au générique", lors d'une conférence de presse à Cannes.

"Mon nom ainsi que celui de mon frère sont les noms les moins importants qui apparaissent dans les Panama Papers. Si les Panama Papers étaient un film nous ne serions même pas au générique, on ne serait pas du tout dans le film", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse qui a suivi la projection de "Julieta", en compétition pour la Palme d'or.

"La presse espagnole nous a traités comme si nous étions les personnages principaux des Panama Papers", a-t-il lancé, en réponse à une question sur l'impact de cette affaire sur la promotion du film.

Son frère Agustin, producteur de son film, était présent aux côtés d'Almodovar et des actrices de "Julieta" lors de cette conférence presse.

Le cinéaste avait annulé le mois dernier une partie de la promotion en Espagne de "Julieta", où le film est déjà sorti, après la publication de son nom et de celui de son frère sur la liste des clients d'un cabinet d'avocats au Panama spécialisé notamment dans l'évasion fiscale.

Selon le quotidien en ligne espagnol El Confidencial, qui avait publié une partie de ces documents, les Almodovar avaient des pouvoirs en lien avec une société basée aux Iles vierges britanniques en 1991. Toutefois les documents n'indiquent pas clairement si cette société disposait d'un capital.

Agustin avait assuré que son frère n'était pas au courant de son existence "car il ne s'occupait que des aspects créatifs". "Mais on l'a laissée mourir car elle ne cadrait pas avec notre manière de travailler", avait-il ajouté en regrettant le tort causé à l'image de son frère lié à son "manque d'expérience" à l'époque.

Il avait assuré que les deux avaient rempli toutes leurs obligations fiscales.


 

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