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"Elles ne nous quittent jamais": Sylvie et Erick ont perdu leurs deux seules filles lors des attentats de Paris

"Elles ne nous quittent jamais": Sylvie et Erick ont perdu leurs deux seules filles lors des attentats de Paris
 
Procès des attentats de Paris
 

A deux jours de l'ouverture du procès des attentats de Paris, la parole est aux proches des victimes.

Sylvie et Erick, un couple français à la retraite a perdu le 13 novembre 2015 ses deux uniques filles, Marion et Anna. Elles avaient 27 et 24 ans. L'une était musicienne, l'autre graphiste. Le 13 novembre 2015, elles étaient à la terrasse du restaurant "Le Petit Cambodge" et sont tombées sous les balles des terroristes.

A l'avant-veille de ce procès, Sylvie et Erick se confient à Christian Panvert pour RTL France. Marion et Anna ne sont plus là, mais dans leur maison du Loir-et-Cher, elles sont partout sur les photos.

Face à l'indicible, Sylvie et Erick disent avoir trouvé le salut dans une foi indéfectible. "Pas pour les faire revivre, pour les faire vivre", explique la mère des défuntes filles. Le père enchaîne: "Nos filles ne nous quittent jamais. On se lève avec nos filles, on se couche avec nos filles. Sans espérance, sinon ce n'est pas vivable." Le boucher à la retraite a du mal à retenir ses larmes quand il parle d'une troisième victime, son père. "Il a pleuré pendant 8 mois tous les jours. Il est mort de chagrin."

De voisine à admiratrice

Le couple est très entouré et reçoit beaucoup de courriers de soutien en provenance de toute la France. "Encore dernièrement, une dame qui habitait à côté de Marion n'aimait pas du tout la flûte. Marion comme elle jouait toujours de la flûte, elle (la voisine) a déménagé à Nice. Elle nous a écrit que maintenant elle aimait la flûte grâce à Marion. Ce sont par de petits messages comme cela qu'on se dit qu'elles ont marqué des personnes dans leur vie", raconte la maman. 

Erick et Sylvie Pétard ne vont pas participer au procès. Ils s'en expliquent : "Je ne pense pas qu'on aura les réponses. Les filles sont mortes. Ça ne les ramènera pas. Toute cette justice ne nous rapportera rien de bon. Qu'est-ce qu'il y a à comprendre de la folie des hommes? Je ne crois qu'il n'y a rien à comprendre."


 

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