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"Je veux plus entendre un mot, ferme-la mec!": l'intervention qui a déstabilisé le tueur de Munich (VIDÉO)

"Je veux plus entendre un mot, ferme-la mec!": l'intervention qui a déstabilisé le tueur de Munich (VIDÉO)
 
 

Dans une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux peu de temps après la fusillade de Munich, on entend le tueur être interpellé par un riverain. Insulté, le tueur se défend et explique avoir subi un traitement hospitalier. Selon un expert en négociations, les mots du riverain ont retardé la progression de l'auteur du massacre.

Des cris, des insultes et des coups de feu: l'enregistrement amateur réalisé par un smartphone ne dure que deux minutes mais a permis rapidement de faire la lumière sur la fusillade de Munich. Le film qui a été authentifié par la police a été très largement diffusé sur les réseaux sociaux (vidéo au bas de l'article). Il montre un échange entre le jeune auteur de la tuerie de 18 ans, David Ali Sonboly, près d'un centre commercial de Munich en Allemagne, et un riverain qui l'aperçoit depuis son balcon sur un parking en contrebas. Le patron de la police judiciaire de Munich, Robert Heimberger, a révélé dimanche que cette vidéo amateur avait été filmée alors que le forcené venait de tuer neuf personnes.


"Ta place c'est en psychiatrie"

Le riverain à son balcon du 5ème, Thomas Salbey, 57 ans, prend à partie le tueur, tandis qu'un autre voisin, Mersad, 20 ans, filme la scène. "Enfoiré!", "qu'est-ce que tu es en train de faire comme connerie?" ou encore "salaud!", hurle Thomas Salbey avec un fort accent bavarois. Il essaie de prévenir des passants: "il a une arme", crie-t-il, puis "il a chargé son arme!", avant de lui lancer des insultes racistes, "sale métèque". C'est alors que David Ali Sonboly répond: "Je suis allemand, je suis né ici. Dans un quartier de Hartz IV", c'est à dire socialement défavorisé, avant de lancer : "J'étais en traitement hospitalier". "Ta place c'est en psychiatrie", lance le riverain.

Au bout d'un moment, le tueur veut faire taire le riverain téméraire. "Je veux plus entendre un mot, ferme-la mec!". Puis on entend des coups de feu. L'un d'eux atteindra un mur du balcon de Thomas Salbey. J'ai même essayé de lancer sur lui un bouteille de bière", a raconté ce dernier à l'édition dominicale du quotidien Die Welt, "mais elle s'est écrasée" à côté.

Photo de Thomas Sabley (source: welt.de)

Thomas-Salbey-Anwohner-vom-Dach-Augenzeuge-Schiesserei-Amokla


L'auteur de la vidéo dit avoir filmé pour prévenir des amis via les réseaux sociaux. "Je voulais les mettre en garde contre le type", a-t-il dit à Die Welt, "je ne pouvais pas imaginer que cela soit diffusé dans le monde entier". Sans le savoir, Thomas Salbey a peut-être contribué à freiner le jeune homme. La police a confirmé qu'ensuite il n'avait plus tué personne. Un peu plus tard il se suicidera. "Il a déstabilisé le tireur, il l'a irrité" avec ses insultes, expliqué un expert en négociation avec les forcenés, Heinz Kraft, à l'agence DPA, en jugeant que c'est ce qu'il fallait faire pour gagner du temps et permettre à des passants de quitter les lieux.

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