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Un deuxième kamikaze de Paris a aussi été contrôlé en Grèce en octobre

Un deuxième kamikaze de Paris a aussi été contrôlé en Grèce en octobre
 
 

Le troisième kamikaze du Stade de France a également été contrôlé le 3 octobre en Grèce, en même temps qu'un autre kamikaze qui s'était mêlé aux migrants fuyant la guerre en Syrie, a annoncé vendredi le parquet de Paris dans un communiqué. Il est donc le deuxième kamikaze des attentats à avoir été contrôlé en Grèce.

L'homme, évoqué par un communiqué du parquet de Paris chargé de l'enquête, "s'est fait exploser" le 13 novembre aux abords du Stade de France, dans la banlieue nord de Paris. "Il a été formellement identifié comme étant un individu dont les empreintes papillaires (digitales) correspondent à celles relevées lors d'un contrôle en Grèce le 3 octobre 2015", précise le communiqué.

Il s'est enregistré sur l'île grecque de Leros où il a présenté un passeport syrien au nom de Mohammad al-Mahmod, a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête. "C'est lors de ce même contrôle", selon le procureur de Paris François Molins, que les autorités grecques avaient également relevé les empreintes d'un autre kamikaze du stade de France. Près du corps de ce dernier a été retrouvé un passeport syrien au nom d'Ahmad al-Mohammad, un soldat syrien des troupes loyales à Bachar al-Assad, tué il y a plusieurs mois.


Un contrôle grec pour enregistrer ceux qui venaient de la Turquie

Selon une source proche de l'enquête, le contrôle du 3 octobre était un "contrôle des Grecs visant à enregistrer tous ceux qui transitaient par la Grèce depuis la Turquie vers l'espace Schengen". Actuellement, le groupe jihadiste État islamique, qui a revendiqué les attentats de Paris, "détient d'authentiques passeports vierges qu'il fournit à ceux qui veulent gagner l'espace Schengen", a expliqué cette source.


Appel à témoin

La police a lancé un appel à témoin pour tenter de déterminer la véritable identité de cet assaillant, également contrôlé à Leros, avant d'être repéré en Serbie. Sa trace s'est perdue en Croatie. Les deux hommes, dont il n'a pas été précisé s'ils étaient accompagnés, ont pris un ferry pour le port du Pirée en Grèce le 8 octobre. Empruntant la route des migrants, ils auraient alors pris le chemin de la Serbie.


Comprendre comment les terroristes sont revenus de Syrie

Les enquêteurs tentent d'établir comment les auteurs des attaques du 13 novembre susceptibles d'avoir été en Syrie ont pu revenir en Europe sans être repérés. C'est notamment le cas de celui qui est présenté comme un organisateur présumé des attaques, le Belgo-Marocain Abdelhamid Abaaoud.

Deux kamikazes du Bataclan, Omar Ismaïl Mostefaï et Samy Amimour, sont également partis en Syrie fin 2013, tout comme Bilal Hadfi, un Français de 20 ans résidant à Bruxelles, qui s'est fait exploser au Stade de France.


 

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