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Images retouchées ou utilisées sans consentement: la campagne "body positive" du gouvernement espagnol fait scandale

Images retouchées ou utilisées sans consentement: la campagne "body positive" du gouvernement espagnol fait scandale
©Ministère espagnol de l'Égalité
 
 

La campagne d'été du ministère espagnol de l'Égalité pointée du doigt par trois femmes : leur photo a été utilisée pour la campagne "Body Positive" sans leur consentement. L'une d'elles a vu son corps fameusement modifié pour la réalisation de cette affiche.

Elle est l'œuvre de l'artiste Mapache, qui s'est apparemment basée sur des photos de femmes sans leur demander leur accord. L'objectif du ministère espagnol de l'Égalité, avec cette campagne, était de promouvoir la diversité et l'acceptation de son corps tel qu'il est sur la plage en été. Le slogan, "Cet été est aussi le nôtre", accompagne cinq femmes d'âge, d'ethnie et de corpulence différentes, en maillot de bain.

Mais les femmes représentés se sont offusquées de ne pas avoir été concertées. C'est le cas de Sian Lord, conférencière et mannequin britannique, dont la prothèse de jambe a été supprimée sur la campagne, et des poils ont été dessinés sous ses aisselles. Elle a reposté cette photo qui a servi d'inspiration à l'artiste en exprimant son malaise : "Ma jambe n'a pas à être une honte. Elle est le produit de force, de résilience et d'indépendance", a-t-elle écrit.

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"Ils ne m'ont rien demandé"

Juliet FitzPatrick, une écrivaine britannique qui a subi une double mastectomie, a quant à elle reconnu son visage, "utilisé et superposé à la femme avec un seul sein", a-t-elle écrit dans un tweet.

Enfin, Nyome Nicholas-Williams s'est rendu compte qu'une photo d'elle a été utilisée sans son accord. "Mon image est utilisée par le gouvernement espagnol dans une campagne, mais ils ne m’ont rien demandé ! Excellente idée, mais mauvaise exécution", a-t-elle écrit sur Instagram.

L'artiste à l'origine de l'affiche, Mapacahe, s'est excusée sur Twitter : "Je tiens à m’excuser publiquement auprès des mannequins de m’être inspirée de leurs photographies pour la campagne 'Cet été est aussi le nôtre' et d’avoir utilisé une typographie sans licence (je pensais qu’elle était gratuite)".

"Jamais eu l'intention d'abuser de leur image"

Pour "rattraper" son erreur, l'illustratrice a promis d'acheter la licence pour la typographie et de redistribuer les bénéfices qu'elle a tirés de cette campagne aux femmes qui l'ont inspirée.

"Je n’ai jamais eu l’intention d’abuser de leur image, mais plutôt de transférer à mon illustration l’inspiration que des femmes comme Nyome Nicholas et Raissa Galvão sont pour moi... Leur travail et leur image doivent être respectés", a-t-elle ajouté.

L’Institut des femmes, organisation indépendante rattachée au ministère de l’Égalité, s'est dédouané, affirmant ignorer que les femmes représentées par la graphiste "existaient réellement".

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