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Décès d'une Belge ayant eu recours à la naturopathie pour traiter son cancer: "Ne prenez aucune initiative sans en parler à un médecin"

Décès d'une Belge ayant eu recours à la naturopathie pour traiter son cancer: "Ne prenez aucune initiative sans en parler à un médecin"
 
 

Plusieurs décès suspects ont été signalés en Allemagne. Les victimes, atteintes du cancer, s’étaient rendues dans un centre de naturopathie pour recevoir un traitement à base de plantes. Parmi elles, une Belge. Elle a perdu la vie la semaine dernière. L’enquête est ouverte.

L’épouse de Leentje Callens est une femme en deuil. La semaine dernière, elles partent à deux en Allemagne dans un centre de naturopathie. Leentje souffre d’un cancer du pancréas détecté en octobre dernier.


Maladie incurable

En Belgique, ses médecins estiment que la maladie est incurable. Le directeur du centre Klauss-Ross en Allemagne assure, lui, qu’il peut gagner du temps grâce à un traitement expérimental naturel. Son coût : près de 10.000 euros.

Les deux premières perfusions se passent bien, mais à la troisième, Leentje tombe dans le coma et décède le lendemain. La famille, malgré tout, garde confiance envers le naturopathe.

"L’enquête est en cours", explique Evelyne Van Landegem la belle fille de la patiente. "Nous ne pouvons rien dire pour le moment, nous ne savons pas qui a commis une erreur. Nous sommes persuadés que le docteur a agi de bonne foi donc nous attendons les résultats de l’enquête."


"Nous regrettons les soupçons diffusés dans les médias"

La clinique Klauss-Ross s’adresse principalement à des patients qui vivent au Pays-Bas, où ce type de centre est interdit. L’établissement était fermé aujourd’hui, ses responsables sont injoignables. Sur leur site internet, ils publient un communiqué disant "Nous regrettons les soupçons diffusés dans les médias selon lesquels la médecine alternative, et notre clinique en particulier, pourrait être tenu responsable du décès de l’un de nos patients."


Trois patients décédés

En tout, trois patients sont décédés, un quatrième est à l’hôpital. Certaines techniques non conventionnelles permettent d’alléger les effets secondaires d’un traitement contre le cancer mais dans l’ensemble, les méthodes alternatives sont vivement déconseillées par les professionnels de la santé.


Même prendre des vitamines peut parfois perturber le traitement

"Même des initiatives apparemment très banales comme prendre des vitamines ou des antioxydants, cela peut, dans certains cas, perturber l’efficacité du traitement classique", dit Didier Vander Steichel, directeur médical à la Fondation contre le cancer. "Le message à faire passer absolument : ne prenez aucune initiative sans en parler au préalable à votre cancérologue".

En Belgique, jusqu’à 80% des patients atteints d’un cancer ont recours au moins une fois aux méthodes non conventionnelles au cours de leur traitement.


 

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