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Avion dérouté par le Bélarus: Alexander De Croo demande d'interdire la compagnie aérienne Belavia d'atterrir dans l'Union Européenne

Avion dérouté par le Bélarus: Alexander De Croo demande d'interdire la compagnie aérienne Belavia d'atterrir dans l'Union Européenne
© Image Belga
 
 

Le Premier ministre Alexander De Croo plaide pour que les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne, qui se réunissent ce lundi soir en sommet à Bruxelles, prennent des sanctions à l'égard du Bélarus, qui a détourné dimanche vers Minsk un avion de ligne afin d'arrêter un passager, le jeune militant d'opposition Roman Protassevitch, dont la Belgique réclame aussi la libération immédiate.

"Nous devons envisager des sanctions, y compris interdire à Belavia d'atterrir dans les aéroports de l'Union européenne", a tweeté le chef du gouvernement belge, tard dans la soirée de dimanche. Belavia est la compagnie nationale du Bélarus et propose des vols vers la plupart des capitales européennes. 

"L'atterrissage du vol Ryanair FR4978 forcé par le Bélarus est inacceptable. Le Conseil européen (qui débute ce lundi à 19h, NDLR) doit envoyer un message clair et sans ambiguïté. Roman Protassevitch doit être libéré immédiatement", a ajouté M. De Croo.

Un tweet a été intégré à cet endroit.
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L'avion de la compagnie Ryanair effectuait un vol entre la Grèce et la Lituanie, quand le Bélarus a envoyé un chasseur l'intercepter.  Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait annoncé le 10 mai que l'UE préparait de nouvelles sanctions contre le Bélarus et espère leur adoption "dans les prochaines semaines" - sanctions pour lesquelles l'unanimité des États membres est requise.

L'Union européenne a décidé fin février de prolonger jusqu'au 28 février 2022 les sanctions imposées au président du Bélarus Alexandre Loukachenko ainsi qu'aux membres de son régime impliqués dans la répression de la contestation de la présidentielle du 9 août 2020.

Quatre-vingt-huit personnes, dont Alexandre Loukachenko, et sept entités ont été sanctionnées par une interdiction de voyager dans l'UE et un gel de leurs avoirs. L'UE a refusé de reconnaître les résultats de l'élection présidentielle qu'elle a jugée "truquée".

Les actions de protestation d'une ampleur historique qui avaient suivi avaient été durement réprimées. Malgré les sanctions européennes et américaines visant Alexandre Loukachenko et de hauts responsables de son gouvernement, le président bélarusse, soutenu par Moscou, n'a donné aucun signe sérieux de compromis face au mouvement de contestation, renforçant au contraire la répression.


 

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