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Attentat déjoué dans le Thalys: le soeur d'El Khazzani s'est présentée à la police et a été entendue

 
 

La soeur d'Ayoub El Khazzani, le suspect de l'attentat avorté dans le Thalys, s'est présentée elle-même mardi matin à la police judiciaire fédérale de Bruxelles, en compagnie de son époux. Le couple a été entendu pendant quelques heures avant de pouvoir regagner son domicile, rapporte La Dernière Heure. L'information a été confirmée par le parquet.

La police belge a entendu mardi la soeur de l'auteur de l'attentat déjoué dans le Thalys Amsterdam-Paris et perquisitionné deux domiciles à Bruxelles où il aurait pu séjourner, a-t-on appris auprès du parquet fédéral. La soeur d'Ayoub El Khazzani s'est présentée à la police mardi matin, où elle a été interrogée avant de ressortir libre, a indiqué le parquet fédéral, confirmant des informations des médias belges.


Deux perquisitions à Bruxelles

Le parquet avait indiqué auparavant avoir mené lundi soir deux perquisitions à Molenbeek-Saint-Jean, un quartier populaire de la capitale belge, dans le cadre de "la recherche des lieux de séjour éventuels du suspect", dans un communiqué. Selon le journal La Dernière Heure, ces opérations visaient le logement d'une des soeurs d'Ayoub El Khazzani, qui habite à Bruxelles depuis plusieurs années, et celui d'un ami chez qui "il aurait résidé plusieurs jours". "Quelques objets ont été emportés pour être examinés plus en détail", avait expliqué le parquet fédéral, chargé des enquêtes antiterroristes. Ayoub El Khazzani a aussi séjourné à Mortsel, près d'Anvers, selon le parquet, qui ne précise toutefois pas quand et combien de temps.


"Je ne suis pas Charlie qui insulte ma religion, mon Coran"

Le journal flamand De Standaard a révélé que la page Facebook de la soeur d'El Khazzani, que l'AFP a consultée mardi matin. La jeune femme, qui se présente comme "Oum Badr", y indique qu'elle réside en Belgique. Cette page n'avait toutefois pas été actualisée pendant plusieurs mois. Elle n'était plus accessible mardi après-midi. La jeune femme s'est montrée particulièrement active sur Facebook au moment des attentats jihadistes contre le journal satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher de Paris en janvier, reproduisant des vidéos colportant des thèses négationnistes censées prouver qu'il s'agit d'un "fake" (une invention) et une affiche indiquant : "Je ne suis pas Charlie qui insulte ma religion, mon Coran".

On y trouve des vidéos de cheikhs salafistes saoudiens en train de prêcher, mais également des mentions "j'aime" concernant des sites sur l'islam et des sujets plus légers comme l'amour, la perte de poids et les coiffures. Selon De Standaard, aucune référence à des organisations jihadistes comme l'Etat islamique n'a été trouvée sur sa page.


 

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