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"Les 27 veulent tous reporter le Brexit"

"Les 27 veulent tous reporter le Brexit"
 
 

(Belga) Les contacts que le président du Conseil européen Donald Tusk a eus en vue du sommet extraordinaire de ce mercredi soir à Bruxelles ont montré qu'aucun des Vingt-Sept ne s'opposerait à un nouveau report du Brexit, a-t-on appris à bonne source peu avant le début de la rencontre des chefs d'État et de gouvernement.

Un report long et "flexible" est sur la table, mais la nouvelle échéance doit encore être décidée par les dirigeants. Sans nouveau report, le Royaume-Uni pourrait sortir brutalement de l'UE ce vendredi 12 avril. Mais les conséquences d'un tel "no-deal" seraient si dramatiques que la possibilité d'un refus d'un nouveau report "paraît inexistante". "Les consultations de M. Tusk ont montré que chacun soutient l'idée d'un report long et flexible", selon une source européenne. Cette flexibilité permettrait au Royaume-Uni de quitter l'UE après un feu vert du Parlement britannique à l'accord de retrait, mais offre aussi la possibilité aux Britanniques de repenser leur stratégie de sortie. Les Vingt-sept laisseraient ainsi toutes ses chances à la concertation en cours entre les conservateurs au pouvoir et les travaillistes dans l'opposition, tout en laissant la porte ouverte pour un second référendum voire une annulation du Brexit. Quant à la durée du report, Donald Tusk a évoqué mardi un délai qui ne dépasserait pas une année. Le président français Emmanuel Macron est lui partisan d'un délai plus court, mais il ne devrait pas vouloir briser un consensus s'il se forge. Arrivé vers 16 heures au Palais d'Egmont à l'invitation de Charles Michel pour une réunion de coordination des pays de la Mer du Nord sur le Brexit, il n'a pas souhaité se prononcer. Il devrait rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel peu avant l'ouverture du sommet à 18h, afin qu'un consensus ne soit pas entravé par le couple franco-allemand, selon Mme Merkel. En cas de report du Brexit, les Vingt-Sept attendent de la loyauté du Royaume-Uni. Les nominations de hauts dirigeants après les élections (président du Parlement européen, président de la Commission, nomination du Haut représentant et de la Commission dans son ensemble) ne nécessitent pas d'unanimité mais seulement une majorité qualifiée. Seul le vote sur le budget pluriannuel de l'UE pourrait être bloqué par un veto d'un État membre, mais les Vingt-Sept peuvent toujours reporter leur décision après le Brexit, commentait cette source européenne. (Belga)


 

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