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Volkswagen: les Bourses européennes chutent après le scandale

Volkswagen: les Bourses européennes chutent après le scandale
Le site de Volkswagen à Dresde en Allemagne, en septembre 2005Jean-Christophe Verhaegen
 
 

Les Bourses européennes ont chuté mardi, entraînées par la tricherie de Volkswagen ainsi que par les inquiétudes concernant notamment les perspectives de croissance de l'Europe et de la Chine.

"L'ensemble du marché est tiré vers le bas" dans le sillage du secteur automobile qui pâtit partout en Europe du scandale Volkswagen, relève Andréa Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Le groupe Volkswagen a reconnu avoir installé un logiciel truqueur pour fausser les contrôles anti-pollution non seulement aux Etats-Unis, mais sur 11 millions de ses véhicules dans le monde.

L'Eurostoxx 50 a cédé 3,41%.

La Bourse de Paris a terminé en forte baisse (3,42%).

L'indice CAC 40 a perdu 156,99 points à 4.428,51 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,7 milliards d'euros. La veille, il avait progressé de 1,09%.

Sur le terrain des valeurs, les constructeurs automobiles ont été très affectés par le scandale Volkswagen. Renault a chuté de 7,12% à 66,55 euros et Peugeot de 8,76% à 13,86 euros.

Dans leur sillage, Faurecia a lâché 8,27% à 27,57 euros, Valeo 4,64% à 112,00 euros et Michelin 3,59% à 80,12 euros.

Société Générale a reculé de 4,01% à 39,38.

BNP Paribas a cédé quant à elle 3,39% à 51,87 euros et Crédit Agricole 3,24% à 10,74 euros.

Les énergéticiens ont également pesé à l'image d'EDF (-4,28% à 16,20 euros).

La Bourse de Londres a terminé en forte baisse de 2,83%.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 172,87 points pour terminer à 5.935,84 points.

Glencore a notamment plongé de 10,63%, terminant à 106,35 pence.

Dans le même secteur, Anglo American a cédé 6,73% à 648,10 pence. BHP Billiton a perdu 5,07% à 1.021,50 pence et Rio Tinto 3,54% à 2.194 pence.

L'industrie pharmaceutique a également écopé.

Shire a chuté de 5,26% à 4.543 pence, AstraZeneca de 4,88% à 4.165,50 pence et GSK de 3,30% à 1.247 pence.

Les géants de la distribution ont perdu du terrain.

Parmi ces derniers, Tesco a abandonné 4,70% à 168,20 pence, Morrison 4,52% à 152,10 pence et Marks & Spencer 3,43% à 476 pence. Sainsbury n'a lâché que 1,64% à 227,80 pence.

Les majors pétrolières ont aussi terminé dans le rouge à cause d'un repli des cours du brut: BP a perdu 2,50% à 325,20 pence et Royal Dutch Shell (action "A") 2,66% à 1.535,50 pence.

La Bourse de Francfort a plongé mardi, entraînée par la nouvelle dégringolade de Volkswagen (-19,82%).

L'indice vedette Dax a clôturé sur une chute de 3,80% à 9.570,66 points, incapable de limiter la casse comme la veille (+0,33%) face à la chute du constructeur automobile, qui a perdu 35% en deux jours. Le MDax des valeurs moyennes a aussi fortement reculé de 2,76% à 19.097,69 points.

Toutes les valeurs du Dax ont terminé dans le rouge.

Daimler a plongé de 7,02% à 66,25 euros et BMW a lâché 6,02% à 79,32 euros. L'équipementier Continental a également dérapé de 3,20% à 179,80 euros.

Le réassureur Munich Re (-2,% à 163,25 euros), le fabricant de produits d'entretien Henkel (-2,47% à 88,89 euros) et l'assureur Allianz (-2,48% à 135,70 euros) ont subi les pertes les moins lourdes de la journée.

La Bourse de Bruxelles s'est fortement repliée, perdant 2,91% à 3.346,05 points.

La plus forte chute de l'indice Bel-20 a été enregistrée par D'Ieteren (-5,70% à 34,50 euros).

Le distributeur Delhaize (-4,31% à 77,22 euros), le laboratoire pharmaceutique UCB (-4,00% à 70,26 euros) et le métallurgiste Umicore (-5,04% à 34,93 euros) ont aussi été largement chahutés.

Une seule valeur a terminé dans le vert: le gestionnaire du réseau de transport d'électricité Elia, qui a grappillé 0,40% à 42,56 euros.

La Bourse de Milan a terminé sur une forte baisse de 3,33%, l'indice FTSE Mib finissant à 21.032 points. Le constructeur Fiat Chrysler Automobiles a chuté de 6,21% à 11,93 euros et la holding Exor, son actionnaire, s'est classée lanterne rouge avec une baisse de 6,35% à 38,77 euros.

Le titre du constructeur aéronautique Finmeccanica a également fait grise mine, reculant de 5,26% à 11,52 euros.

Enel a reculé de 4,27% à 3,814 euros.

Parmi les rares titres épargnés par cette humeur négative, le groupe Inwit, filiale de l'opérateur Telecom Italia, a gagné 1,36% à 4,46 euros.

L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 2,96% à 419,98 points.

Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le sidérurgiste Arcelor Mittal, qui a perdu 5,92% à 5,46 euros et par la holding Altice, qui a perdu 5,03% à 22,65 euros.

A Madrid, l'indice vedette Ibex 35 a reculé de 3,11% à 9.550,30 points.

Les secteurs de la construction et des banques ont été particulièrement à la peine. Sacyr a plongé de 5,12% à 2,04 euros et FCC de 4,27% à 7,22 euros. Parmi les banques, BBVA a lâché 2,99% à 7,49 euros et Banco Santander 3,46% à 4,88 euros.

La Bourse suisse a clôturé en repli de 3,49% à 8.475,47 points.

Novartis et Roche ont cédé respectivement 4,56% à 89,95 CHF et 3,63% à 249,20 CHF.

La cyclique LafargeHolcim (-5,18% à 53,10 CHF) a reculé fortement, comme Swatch (-4,17% à 365 CHF).

Richemont a perdu 2,77% à 73,60 CHF.

La Bourse de Lisbonne a terminé en forte baisse de 2,40% à 5.011,14 points, avec l'ensemble de ses 18 valeurs dans le rouge.

Le papetier Semapa, qui a dévissé de 5,70% à 11,18 euros, et la banque BPI, qui a chuté de 4,31% à 0,91 euro, ont fortement pénalisé la place lisboète.

La holding Pharol (-4,29% à 0,27 euro), le constructeur Mota Engil (-4,19% à 2,01 euros) ou encore le géant de la grande distribution Jeronimo Martins (-3,29% à 11,89 euros) comptent aussi parmi les plus fortes baisses de la séance.


 

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