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Rentrée scolaire: des fournitures un peu moins chères

 
 

Après plusieurs années de hausse, le coût des fournitures scolaires d'un élève de 6e apparaît un peu moins onéreux pour la rentrée 2016, même si cette baisse est loin d'être homogène selon les produits et les enseignes, et que des frais supplémentaires (transports, cantines...) sont à prévoir.

Selon le baromètre annuel de l'association Famille de France, présenté mercredi, le montant moyen des dépenses pour un panier de 45 articles s'élève à 190,24 euros, soit une diminution de 0,1% par rapport à la rentrée 2015.

Même si la baisse est très légère, "d'habitude, on est plutôt sur une hausse", donc c'est "une très bonne nouvelle pour les familles", a souligné mercredi Patrick Chrétien, le président de Familles de France, lors d'une conférence de presse.

L'an dernier, le prix des fournitures scolaires avait progressé de 0,7%, après des augmentations de 2,17% en 2014 et de 1,4% en 2013.

Néanmoins, la baisse de cette année pourrait être de courte durée, car elle est essentiellement liée au recul des tarifs des fournitures non papetières, notamment les produits à base de plastique (règles, rapporteur...), dans le sillage des cours du pétrole, en fort retrait depuis plusieurs mois.

Ainsi le budget moyen pour l'achat de ce type de produits passe cette année sous les 100 euros, à 97,88 euros, reculant de 2,9% par rapport à l'an dernier, où ils avaient subi une hausse de 3,7%.

L'institut GfK, qui a relevé les prix de 19.000 référence en juillet, a également noté une baisse de 2% des tarifs des fournitures scolaires, particulièrement marquée "sur les instruments d'écriture et de correction".

- Importantes disparités -

En revanche, les autres produits de la rentrée, comme les fournitures papetières (agenda, cahier, copies doubles...) ou les articles de sport (jogging, chaussures...) affichent des hausses notables, de respectivement 2,5% et 3,7%.

La hausse des produits papetiers est "un peu étonnante dans la mesure où le prix de la pâte à papier est restée relativement stable", note M. Chrétien. Selon lui, elle pourrait toutefois être attribuée au fait que le papier est acheté en dollars, alors que l'euro s'est affaibli depuis quelques mois.

La baisse n'est également pas homogène si l'on observe les différents circuits de distribution.

Si les grandes surfaces ont modéré leur tarifs (-0,1% pour les hypermarchés, -2,6% pour les supermarchés), les magasins spécialisés affichent eux une progression de 2,9% de leurs étiquettes.

Pour la grande distribution "on peut imaginer que la rentrée scolaire représente un produit d'appel" pour faire venir davantage les gens dans les grandes surfaces et les inciter à acheter d'autres produits, estime M. Chrétien.

Les magasins spécialisés adoptent une stratégie différente faisant de gros efforts sur certains produits, où leurs tarifs rivalisent avec ceux des hypermarchés, et se "rattrapant" sur d'autres comme les cahiers de brouillon, beaucoup plus chers, ajoute le président de l'association.

Même disparité entre les produits de marques ou fantaisies et les basiques, dont les étiquettes peuvent souvent varier de plusieurs euros.

Par ailleurs, il convient de ne pas oublier que les fournitures scolaires ne "représentent qu'une petit partie du budget global des familles pour la rentrée", ajoute M. Chrétien.

Pour un élève de 6e, il faut ainsi ajouter des frais occasionnés par les transports, la cantine ou le renouvellement de certains vêtements.

Dans ce contexte, la quasi-stagnation pour la deuxième année consécutive de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) n'est pas une bonne nouvelle, selon Familles de France, qui dénonce par ailleurs le déséquilibre des aides entre les enfants les plus jeunes et leurs aînés du lycée où les frais sont beaucoup plus importants.

L'ARS sera versée le 18 août, et s'établira à 363 euros par enfant et par an pour les 6-10 ans, 383,03 euros pour les 11-14 ans et 396,29 euros pour les 15-18 ans.

Le ministère de L'Education a pour sa part rappelé mercredi dans un communiqué que les bourses lycéennes seront cette année "augmentées de 10%" et que les fonds sociaux seront revalorisés "de 8 millions d’euros (+40% en 2 ans)", l'ensemble de ces fonds étant mobilisables "dès la rentrée scolaire pour aider ponctuellement des familles en difficultés financières".


 

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