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Rassurée sur la santé de Trump, Wall Street reprend sa marche en avant

Rassurée sur la santé de Trump, Wall Street reprend sa marche en avant
La Bourse de New York montait lundi en début de séance, se montrant plus optimiste sur l'état de santé de Donald Trump et espérant des avancées dans les négociations sur un nouveau plan d'aide économAngela Weiss
 
 

Les marchés américains ont repris leur marche en avant lundi, rassurés sur l’état de santé de Donald Trump, dont le test positif au Covid-19 à un mois de l’élection présidentielle, la semaine dernière, a semé l’incertitude sur les places financières.

"Nous avons eu peur vendredi soir et il (Donald Trump, ndlr) semble mieux se porter aujourd'hui avec des discussions sur une possible sortie de l'hôpital, mais il est probable que la volatilité continue d'aller et venir", prévient JJ Kinahan, responsable de la stratégie marchés chez TD Ameritrade.

Wall Street était en tout cas clairement orientée à la hausse en début de séance new-yorkaise: ses principaux indices, Dow Jones, Nasdaq et S&P 500, s'appréciant chacun d'environ 1,5%.

La nette progression du taux d'intérêt sur les bons du Trésor américain à 10 ans (+6,62%) suggérait, elle, un regain de paris risqués de la part des traders et des investisseurs.

Le retour à la normale était également visible sur les autres places financières mondiales. En Asie, le Nikkei, indice vedette de la Bourse de Tokyo, a gagné 1,23% lundi, tandis que le Han Seng a progressé de 1,32% à Hong Kong.

En Europe, les Bourses de Paris (+0,80%), Londres (+0,74%) et Francfort (+0,94%) s'apprêtaient à finir en hausse.

Sur les marchés pétroliers, les prix des barils de pétrole cotés à New York et à Londres grimpaient chacun d'environ 6%.

Un peu en retrait sur les réseaux sociaux depuis son test positif au Covid-19, M. Trump a retrouvé lundi matin un rythme très soutenu sur Twitter, se félicitant notamment du niveau élevé de Wall Street.

"Après des +briefings+ déroutants" sur la santé du locataire de la Maison Blanche au cours du week-end, "le président Trump semble se rétablir, même si ses médecins et lui-même ont averti qu'il n'était pas encore tiré d'affaire", a relevé Christopher Low de FTN Financial.

"Il reste à voir si la maladie du président, son incapacité à faire campagne pendant plusieurs jours et l'imprudence apparente dans la prévention du Covid-19 à la Maison Blanche auront des conséquences électorales", a-t-il ajouté.

- Baromètre économique -

"Même si cela fait augmenter l'incertitude avant les élections, le marché boursier est un baromètre de l'économie, pas de la politique", a souligné de son côté Sam Stovall du cabinet CFRA. "L'histoire montre que la plupart des chocs provoqués par l'état de santé d'un président ont généralement été bien encaissés par le marché", a-t-il ajouté.

Cet observateur de longue date de Wall Street fait remarquer que "la mort des présidents Harding, Roosevelt et Kennedy, ainsi que d'autres surprises médicales, ont entraîné des baisses de 3% ou moins qui n'ont duré que quelques jours". "Seuls la crise cardiaque de Dwight Eisenhower en 1955 et son diagnostic de la maladie de Crohn en 1956 ont été accueillis par des baisses de plus de 5% qui ont duré plusieurs mois", ajoute M. Stovall.

La communauté financière s'enthousiasmait en outre sur la possibilité d'un accord bipartite au Congrès au sujet de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine.

"La maladie du président, combinée aux chiffres décevants de l'emploi (au mois de septembre, ndlr), attire l'attention sur les négociations au Congrès et sa capacité de voter un quatrième volet du paquet d'aides budgétaires", ont noté dimanche les analystes de J.P. Morgan.

Vendredi, les républicains ont refusé d'adopter un texte permettant de débloquer une aide financière devant empêcher les compagnies aériennes américaines de procéder aux licenciements massifs qu'elles ont annoncés.

Mais les discussions entre Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates à la Chambre des Représentants, et Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor, se poursuivaient.

Malgré le ton globalement optimiste du début de semaine, la prudence restait de mise chez beaucoup d'observateurs.

"Les investisseurs doivent être sur le qui-vive", a ainsi recommandé M. Kinahan.

"Le marché reste vulnérable à des mouvements brusques liés à l'élection et au virus, notamment en l'absence de données cruciales ou de résultats d'entreprises majeures cette semaine", a-t-il prévenu.


 

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