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Rassemblement au port du Havre contre les ventes d'armes à l'Arabie saoudite

Rassemblement au port du Havre contre les ventes d'armes à l'Arabie saoudite
Une centaine de personnes se sont rassemblées sur le port du Havre, non loin du quai où est censé accoster un cargo saoudien, pour dénoncer des ventes d'armes qui contribuent, selon eux, au "carnage JEAN-FRANCOIS MONIER
 
 

Une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi après-midi sur le port du Havre, non loin du quai où est censé accoster un cargo saoudien, pour dénoncer des ventes d'armes qui contribuent, selon eux, au "carnage en cours au Yémen".

Le rassemblement, organisé par la Ligue des droits de l'Homme et le mouvement de la paix, se tenait au pied de l'écluse François Ier, passage que doit emprunter le cargo saoudien Bahri Yanbu afin d'effectuer un chargement d'armes. Le navire est ancré depuis mercredi au large du Havre.

"La France vend des armes et le peuple n'a aucun contrôle là-dessus. Elle contribue au carnage en cours au Yémen et soutient un régime (l'Arabie saoudite, NDLR) qui ne respecte pas les droits de l'Homme", a dénoncé Juliette Clémentin, étudiante en première année de Sciences politiques.

Les manifestants arboraient notamment des drapeaux du parti communiste, de la CGT, de la France insoumise ou d'Europe écologie Les Verts.

"Interdire les ventes d'armes aux pays en guerre" ou "Au Yémen, un enfant est tué toutes les 5 minutes", pouvait-on lire sur des pancartes.

Jeudi, le président Emmanuel Macron a dit "assumer" la vente d'armes françaises à l'Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, susceptibles d'être déployées au Yémen, mais assure avoir obtenu "la garantie" que ces équipements "n'étaient pas utilisés contre des civils".

"Quelles garanties? Quand on vend des armes à un pays, il en fait ce qu'il veut", a contesté le député PCF Jean-Paul Lecoq, dénonçant un "mensonge d'Etat".

"Les canons ne sont pas faits pour décorer le palais du cheikh", a-t-il ironisé.

"Quand elle veut, la France est capable de ne pas tenir ses engagements", a ajouté le parlementaire, en référence à la décision de 2015 de ne pas livrer deux navires de type Mistral commandés par la Russie en raison de la politique de Moscou dans le dossier ukrainien.

"Il est avéré que des armes françaises ont été utilisées contre des civils au Yémen", a estimé pour sa part Marie-Claire Jegaden, présidente du comité du Havre du Mouvement de la paix, en appelant à "médiatiser ce conflit dont on parle trop peu".


 

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