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Le taux "réel" de télétravailleurs autour de 2% en France selon une enquête

Le taux "réel" de télétravailleurs autour de 2% en France selon une enquête
Une femme devant son ordinateur, se connecte à internet, le 15 mars 2013 à ParisLIONEL BONAVENTURE
 
 

Le taux "réel" de télétravailleurs salariés en France est "plus près de 2% que de 16%", chiffre cité notamment dans le rapport Mettling sur la transformation numérique et la vie au travail, selon une enquête de l'observatoire spécialisé Obergo publiée lundi.

"16% de télétravailleurs salariés? Une esbroufe", estime dans un communiqué Obergo, dont c'est la cinquième étude sur le télétravail. Les précédentes portaient sur les conditions de travail et de vie des salariés concernés par ce mode de travail.

L'observatoire en veut pour preuve les chiffres 2015 des principales entreprises de son échantillon, dont aucune n'atteint le taux de 16%. Selon l'enquête, réalisée par questionnaire ou avec les bilans sociaux des sociétés et qui porte sur plus de 500.000 salariés, Bouygues Télécom atteindrait ainsi un taux de 12% de télétravailleurs, Accenture, une société de services informatiques, 10%, la Caisse des dépôts et consignations 8%, Orange 7%, le Crédit Agricole 2% et La Poste 0,49%.

C'est dans le secteur des technologies de l'information et des communications que le taux de télétravailleurs est "le plus élevé", souligne Obergo, mais "en général loin des 16%" bien que "la proportion d'emplois éligibles au télétravail soit importante" (cadres, salariés autonomes...).

L'observatoire cite toutefois l'exemple d'Equant France, une filiale d'Orange, où les télétravailleurs représentent "47%" des salariés.

Dans les autres secteurs, y compris fonction publique, qui regroupent 90% de l'ensemble des salariés, le nombre de télétravailleurs est "très faible", du fait aussi que de nombreux postes ne sont pas éligibles au télétravail (production, vente directe, services à la personne...).

Dans la Fonction publique, un décret doit encore préciser les modalités de télétravail, en fixant notamment un maximum de trois jours par semaine.

Depuis 2012, le code du travail définit précisément le télétravail: un travail qui "aurait également pu être exécuté dans les locaux de l'employeur", mais effectué "hors de ces locaux de façon régulière et volontaire" et encadré par un avenant au contrat de travail.

Il exclut donc le télétravail non formalisé alors que les enquêtes régulièrement publiées mêlent souvent les télétravailleurs déclarés et les autres.

La proportion de télétravailleurs de 16,7% citée dans le rapport Mettling vient d'une enquête de 2012 de LBMG Worklabs intégrant le télétravail "non formalisé" (dans plus des deux tiers des cas, selon l'étude).


 

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