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Dette grecque: retour de la troïka attendu d'ici au 10 mars

Dette grecque: retour de la troïka attendu d'ici au 10 mars
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s'adresse à la presse à la fin d'un sommet européen à Bruxelles le 20 février 2016THIERRY CHARLIER
 
 

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé mardi que les créanciers du pays devraient reprendre d'ici au 10 mars leurs audits des réformes dans le pays, retardés par des désaccords, notamment sur les retraites.

L'Union européenne et la Banque centrale européenne (BCE) ont octroyé à la Grèce un troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros l'été dernier, en échange de nouvelles mesures d'austérité pour juguler le déficit budgétaire du pays et la dette. Le Fonds monétaire international (FMI) exige plus d'effort sur les retraites pour s'y associer et un accord de la zone euro sur un allègement de la dette grecque.

"Mon estimation est que (les représentants des créanciers) reviendront d'ici au 10 mars", a déclaré le Premier ministre sur Star TV. "Il doit y avoir finalement un accord entre (les créanciers) pour que nous puissions aller de l'avant", a-t-il ajouté.

Pour lui, le FMI "doit revenir à la réalité si nous voulons avancer" et dire clairement s'il veut faire partie du plan d'aide ou non "avec des objectifs réalistes".

Le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras a fini par se résoudre à adopter des mesures d'économies budgétaires via l'augmentation des cotisations et l'unification des caisses de retraites, moins importantes que voulues par le FMI mais déjà décriées par une partie de la population qui crie à la trahison.

"Étant donné que nous n'avons pas besoin de 25 milliards d'euros comme calculé au départ mais de 5,7 milliards, (nous pouvons) combler nos besoins sans le FMI", a jugé M. Tsipras, expliquant que la recapitalisation des banques l'an dernier avait été moins coûteuse que prévu.

Une réponse au FMI qui avait mis en garde le 12 février contre un plan "bâti sur des hypothèses trop optimistes (qui) fera très vite ressurgir une nouvelle fois des craintes d'un Grexit".

Au cours du premier semestre 2015, les craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro avaient culminé quand le pays s'était trouvé à court de liquidités et avait dû faire défaut sur sa dette au FMI.

Les Européens s'étaient alors accordés sur le nouveau plan d'aide massif de 86 milliards d'euros.


 

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