En ce moment
 
 

Des "anges", des drapeaux et des portiques... La COP21 s'installe au Bourget

 
 

Des "anges" anti-charbon venus d'Australie, une Tour Eiffel en chaises pliantes rouges et des portiques de sécurité par dizaines... Le parc des expositions du Bourget s'est transformé lundi en une véritable ville-monde pour la 21e Conférence de l'ONU sur le climat.

'Anges' anti-charbon

Ailes sur le dos, une demi-douzaine d'"anges climatiques" accueillent les visiteurs devant l'immense centre de conférence en brandissant des pancartes: "le charbon tue". "Nous sommes ici pour dire que notre gouvernement est inexcusable de continuer sa politique en faveur du charbon, cela pollue non seulement l'Australie mais aussi le monde entier", explique à l'AFP l'une des manifestantes, Deborah Hart, de l'organisation Climacts. Les ONG ont été privées de la grande marche prévue à Paris dimanche, à cause de l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre, mais elles ont promis de se faire entendre au Bourget pendant les douze jours de négociations.

Un "selfie" devant le drapeau

Comme la délégation de la région canadienne de l'Aberta, ils sont nombreux à faire une halte et un selfie sur le parvis du centre de conférence, où s'élève une forêt de 195 colonnes ornées chacune du drapeau d'un pays participant aux négociations.

Portiques de sécurité

Militaires aux abords du site, policiers en nombre et, comme à chaque COP, des dizaines de portiques: la sécurité est très visible. Vestes et sacs ouverts, les contrôles sont dignes de ceux pratiqués dans un aéroport. Quiconque entre avec une bouteille d'eau se voit invité à en boire une gorgée, pour prouver qu'il s'agit d'un liquide inoffensif. Mais les portiques sont suffisamment nombreux et l'entrée vers le centre, placé sous la responsabilité des gardes de l'ONU, est finalement assez fluide. Quelque 2.800 policiers et gendarmes sont affectés à la sécurité du site.

Champs-Elysées et Tour Eiffel

L'allée centrale qui sépare les différents halls a été baptisée "Champs-Elysées". Au bout trône une étonnante Tour Eiffel rouge faite de chaises pliantes, pour le plus grand bonheur des photographes. Les deux plénières, où se réunissent délégués et officiels, portent le nom de deux grands fleuves français, "Seine" et "Loire". On peut aussi manger italien au "Square de Belleville" ou à la "Cour de Rome", deux lieux parisiens. Poste, banque, cafés ont été installés dans cette ville provisoire où sont attendus 40.000 personnes chaque jour jusqu'au 11 décembre.

Dans cette "ruche", on croise des Sud-Coréennes en tenue traditionnelle et des animaux géants en plexiglas. Au stand "France", Lysiane est légèrement déboussolée. La jeune réceptionniste était censée fournir des informations sur le tourisme et distribuer des cartes de Paris. Au lieu de ça, elle se retrouve à orienter les visiteurs, perdus sur l'immense site.

Devant les écrans, disposés un peu partout, ils sont nombreux à se masser pour suivre, ou même filmer et photographier, l'arrivée et les discours des chefs d'Etat. Un caméraman de l'Agence marocaine de presse reconnaît que "l'image sera moins bonne" mais explique qu'il n'a pas eu l'accès à la plénière.

Dites-le avec des cravates

Président de la COP20 l'an dernier à Lima, Manuel Pulgar-Vidal, le ministre péruvien de l'Environnement, a transmis le relais au ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. En "signe d'espoir", il arborait la même cravate rouge que l'an dernier, a-t-il expliqué à la tribune. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lui opté pour une cravate verte, de circonstance.

Gourde 'écolo'

Paradoxe inévitable de ces grands rassemblements, la COP21 va elle-même générer une quantité non négligeable de ces gaz à effet de serre qu'elle doit aider à réduire, voire à éradiquer. Mais des efforts ont été faits pour tenter de limiter son empreinte écologique.

Les 21.000 tonnes d'équivalent CO2 générées sur le site pendant 12 jours doivent être intégralement compensées, selon les organisateurs. Dans les caféterias, les produits viennent de "moins de 200 kilomètres" autour de Paris, assure Olivier Viaud, qui tient une échoppe. Les participants se voient aussi remettre une gourde "design" pour préférer l'eau de ville distribuée aux fontaines aux bouteilles en plastique.


 

Vos commentaires