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Comment rendre la vie possible dans l'espace? La Belgique développe un système de bactéries pour recycler les matières fécales

 
50 ans de la marche sur la lune
 

Sarah Baatout, chercheuse en biologie spatiale au "Centre d'étude de l'énergie nucléaire", répondait aux questions de Luc Gilson sur le plateau du RTLINFO 13H.

Cinquante ans après l'alunissage historique d'Apollo 11, plusieurs projets envisagent un retour de l'homme sur la Lune. Les astronautes devraient y rester plus longtemps et donc vivre en autonomie. La chercheuse Sarah Baatout nous explique le travail du Centre d'étude de l'énergie nucléaire. 

- Le Centre d'étude de l'énergie nucléaire est impliqué depuis longtemps dans la recherche spatiale ?

Effectivement, depuis très longtemps, depuis plus de 50 ans, au travers de différentes études. Notamment des études sur la santé des astronautes que nous suivons. Et aussi au niveau de la cartographie des radiations, des rayonnements cosmiques à l'intérieur de la station spatiale internationale et aussi à l'extérieur.

- Cet anniversaire des 50 ans du vol d'Apollo 11, c'est un moment important, pour vous ?

C'est très symbolique parce que nous sommes en train de préparer le retour de l'homme, de la femme, sur la lune avec une base qu'on espère permanente. Pour ce faire, on a vraiment besoin de préparer les astronautes au mieux, de manière à être protégé notamment contre les rayonnements cosmiques.

- Que ce soit sur la lune ou alors la prochaine étape qui sera sans doute mars, le grand défi à relever c'est d'abord de pouvoir acclimater les corps des astronautes, de voir comment ils vont survivre lorsqu'ils vont rester aussi longtemps dans l'espace ?

Ce sont des grosses questions parce que certaines parties du corps sont plus sensibles que d'autres. Le système immunitaire, cardiovasculaire qui vieillit relativement vite dans les conditions spatiales et puis la radiosensibilité qui varie d'un astronaute à l'autre. On travaille également au centre d'études nucléaires sur la personnalisation de programmes spatiaux en vue de mission à long terme vers la lune et vers mars.

- La Belgique est très impliquée dans ce type de recherches ?

La Belgique est à la pointe notamment pour tout ce qui concerne le support de vie parce qu'on travaille également en Belgique sur le développement de systèmes à base de bactéries qui recycleraient les matières fécales, l'urine des astronautes qui permettrait de produire de l'eau propre, de l'oxygène, de la nourriture mais également de garantir que la santé des astronautes ne serait pas altérée.

Une fusée SpaceX-18 s'envolera lundi de la Floride pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS). Des chercheurs du Centre d'étude de l'énergie nucléaire (CEN) de Mol (province d'Anvers) y envoient des bactéries et des roches basaltiques pour une expérience sur la vie biologique dans l'espace.


 

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