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Cluster près de Rennes : la première contamination "ne correspond pas au variant britannique" du coronavirus

 

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La première contamination du cluster détecté dans un centre gériatrique près de Rennes ne correspond pas au variant britannique du coronavirus, a annoncé vendredi l'Agence régionale de Santé (ARS) Bretagne dans un communiqué.

Neuf personnes au total présentent une forme variante du virus, détectée à l’unité de soins longue durée du Pôle gériatrique rennais de Chantepie (Ille-et-Vilaine).

Concernant la première contamination, celle d'une professionnelle de santé, l’ARS Bretagne "a été destinataire des résultats du séquençage transmis hier soir par le centre national de recherche de l’Institut Pasteur (...) Ces résultats indiquent formellement que cette souche ne correspond pas au variant britannique +VOC 202012/1+", précise l'institution.

"Concernant les sept résidents et l’autre professionnel qui présentaient également une forme variante du virus, les résultats du séquençage sont attendus d’ici le début de la semaine prochaine", précise l'ARS.

"L’ensemble des résidents positifs porteurs d’une forme variante a été transféré dans un secteur dédié (zone réservée COVID). Les professionnels sont isolés à leur domicile. Un dépistage massif sera à nouveau renouvelé pour les professionnels et résidents dans six jours", ajoute l'Agence.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la détection de deux "clusters à risque" du variant britannique du coronavirus, plus transmissible, en Bretagne et à Bagneux, en Ile-de-France.

Dans le cas du cluster breton, "la maladie ne semble pas différente des autres. Il y a eu des analyses parce qu’il y avait un lien avec l'Angleterre. C’est ce qu’on fait systématiquement mais la dynamique clinique de cette épidémie dans ce cluster n’est pas différente des autres", a souligné à l'AFP Matthieu Revest, infectiologue au CHU de Rennes.

"Un virus, ça mute. C’est normal que ça se modifie au fur et à mesure de sa diffusion. Celui-là se modifie mais moins que celui de la grippe par exemple: il est relativement stable génétiquement. Un virus n’a pas besoin de muter pour être super dangereux et celui-là est déjà super dangereux", a-t-il ajouté.

"C'est une bonne nouvelle. D'autres résultats sont attendus d'ici le début de la semaine prochaine mais les premiers résultats sont encourageants", a déclaré lors d'une conférence de presse le directeur général de l'ARS Bretagne Stéphane Mulliez. "Nous avons des mutations régulières du virus qu'on observe de manière sporadique mais qui ne présentent pas d'augmentation de la contagiosité", a-t-il ajouté, confirmant que c'était un "retour de voyage du Royaume-Uni dans l'entourage d'une professionnelle testée positive qui avait déclenché le séquençage".

"Un séquençage, ce n'est pas une démarche anodine, c'est 5 à 10 jours de travail pour obtenir un résultat. La question est de savoir si l'épidémie change. A la fin de l'été le variant représentait 2% des variants séquencés au Royaume-Uni et c'est passé à près de 50% fin novembre", a rappelé de son côté Bertrand Gagnière, médecin épidémiologiste.

"Tout le monde a été dépisté, et le sera à nouveau dans sept jours mais cette situation est, entre gros guillemets, habituelle", a déclaré à l'AFP Julie Bia, responsable du pôle médico-social du pôle gériatrique rennais.

"Nous n’étions pas plus inquiets que ça, notre question c’est comment on accompagne les résidents. Ce qui nous rassure, c’est de voir que les mesures qu’on a mises en œuvre nous permettent d’éviter une diffusion (....). Dès lors qu’on a un cas de Covid, peu importe l’étiquette, les mesures sont strictement identiques parce que même un Covid classique est extrêmement contagieux. Les consignes sont strictement les mêmes sur ce type de variant", a-t-elle ajouté.


 

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