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Augmentation d'un mètre du niveau de la mer, ouragans: les zones côtières seront UN ENFER dans quelques décennies

Augmentation d'un mètre du niveau de la mer, ouragans: les zones côtières seront UN ENFER dans quelques décennies
 
 

Victimes du réchauffement, les océans et les zones gelées dépérissent à grande vitesse, menaçant des pans entiers de l'Humanité qui doit réduire au plus vite ses émissions de CO2 pour limiter les dégâts, avertit mercredi un rapport alarmant du Giec.

Les rapports alarmants se succèdent au niveau climatique et environnemental, ces dernières années. Et le dernier du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) l'est sans doute encore plus que les précédents.

Il concerne en partie la montée des eaux, et les conséquences sur les zones côtières. En effet, l'élévation du niveau des mers s'accélère et apparaît plus importante que ce que prévoyaient les scientifiques il y a quelques années à peine.

La hausse atteindrait entre 30 et 60 cm en 2100, même en cas de forte réduction des gaz à effet de serre et de limitation du réchauffement mondial nettement sous la barre des 2°C, et entre 60 et 110 cm si rien n'est fait pour freiner les émissions. Ces constats très préoccupants émanent du dernier rapport spécial du Giec sur les océans et la cryosphère. Il a été publié ce mercredi à Monaco.

La Belgique aussi...

"En tant que pays côtier, la Belgique est très vulnérable. (...) Avec la montée des eaux, l'écosystème côtier sera coincé entre l'érosion croissante côté mer et l'urbanisation côté terre. Le phénomène est connu sous le nom de 'compression côtière' (coastal squeeze)", met en garde le WWF dans un communiqué.

"Les immeubles qui longent le littoral et le paysage côtier tels que nous les connaissons aujourd'hui seront engloutis par la montée du niveau des mers. Pour que la côte puisse s'adapter, nous devons créer de l'espace pour la nature. La Belgique doit intensifier ses efforts pour lutter contre le changement climatique et accroître la résistance de la côte face à l'élévation du niveau de la mer. Nous devons restaurer notre défense côtière naturelle dans laquelle polders, dunes, plages et bancs de sable jouent un rôle principal", estime Sarah Vanden Eede, chargée des politiques Océan au WWF-Belgique.

Des centaines de milliards par an ?

Parallèlement à ce rapport, d'autres constats ont été émis, par d'autres experts. Mais tout est lié. Construire des protections contre la montée des eaux pourrait réduire de 100 à 1.000 fois les risques d'inondations, à condition d'investir "des dizaines à des centaines de milliards de dollars par an", selon un rapport des experts climat de l'ONU publié également mercredi.

Ce qui fonctionne pour les mégapoles côtières est toutefois moins efficace pour les deltas agricoles ou les petits atolls, préviennent les scientifiques, sachant que les Etats insulaires n'auront de toute façon pas les moyens de financer ces travaux gigantesques.

Vivre près des côtes, le futur enfer climatique ?

Au total, selon le rapport, plus d'un milliard de personnes vivront d'ici le milieu du siècle dans des zones côtières peu élevées particulièrement vulnérables aux inondations ou à d'autres événements météo extrêmes amplifiés par la montée du niveau de la mer et le dérèglement climatique.

Et même dans un monde à +2°C, de nombreuses mégapoles et petites îles devraient être frappées d'ici 2050 au moins une fois par an par un événement extrême qui ne se produisait jusqu'alors que tous les cent ans.

Le monde s'est engagé en 2015 dans l'accord de Paris à limiter le réchauffement à +2°C, voire +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.

Les océans, qui couvrent plus de 70% de la surface du globe, ont absorbé environ un quart de ces émissions et 90% de la chaleur supplémentaire générée par le CO2 produit par l'Homme. Avec des conséquences palpables: hausse de la température de la mer, acidification, perte d'oxygène.

 

 

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