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14,2 l/m² de pluie en avril contre 51 l/m² habituellement: la sécheresse menace la Belgique et inquiète les agriculteurs

14,2 l/m²  de pluie en avril contre 51 l/m² habituellement: la sécheresse menace la Belgique et inquiète les agriculteurs
 
 

Le mois d'avril a été très sec et la situation devient préoccupante surtout dans les vallées de la Semois et de la Lesse. En moyenne en avril il tombe 51 L d'eau au m² on en a recensé 14 seulement. Et les éleveurs qui sont inquiets.

Les quelques pluies de ces derniers jours et celles annoncées pour lundi ne changent rien au constat en Belgique: le manque d'eau est visible, il devient même préoccupant. Les nappes phréatiques enregistrent un niveau de pluie trop faible par rapport à la normale. Selon les prélevés de l'IRM, excepté le mois de novembre, on est en déficit constant de pluie depuis juillet dernier. Sur l'ensemble du pays, la moyenne des précipitations pour ce mois d'avril atteint 14,2 l/m² contre 51 l/m² en temps normal.


"Soit on s’endette pour soigner les animaux ou bien on élimine les animaux"

La région de la Semois est la plus touchée. Là, le déficit est de 50% par rapport la normale. La Hesbaye aussi souffre de ce manque d'eau comme la Famenne. Dans les fermes, les agriculteurs sont inquiets, les bêtes sorties en pâtures broutent l'herbe qui, faute de pluie, ne pousse pas. Il faut donc déjà entamer les réserves de fourragés. Si cette situation ne s'améliore pas, certains envisagent de se séparer d'une partie de leur cheptel. "C’est préoccupant et inquiétant parce qu’en plus de la sécheresse, il y a le phénomène de froid, de gelée, de vent du nord qui accentue encore cet effet de sécheresse. Le problème c’est que ça fait depuis le mois d’août qu’il ne pleut plus. S’il n’y a plus de fourrage chez nous, il n’y en a plus chez les autres, parce que l’année passée a été une très mauvaise année au niveau des fourrages. Donc s’il n’y a pas de fourrage, il faudra acheter et la rareté fait le prix. Le prix va augmenter parce qu’il n’y en aura pas et donc il n’y a pas 36 solutions, soit on s’endette pour soigner les animaux ou bien on élimine les animaux", a expliqué Franck Didier qui exploite la ferme de ses parents depuis 1993 à Wavreille, dans l’entité de Rochefort, au micro d’Olivier Patzelt pour Bel RTL.


Moins d'eau aussi aux Grottes de Han

Le manque de pluie se fait aussi sentir aux Grottes de Han où le niveau de la Lesse est exceptionnellement bas. "Ici il y a une petite cascade qui, normalement à cette saison-ci, est beaucoup beaucoup plus active, la chute est beaucoup plus spectaculaire. Ici on voit les pierres dans le fond de la rivière, ce qu’on ne voit pas souvent à la fin de l’hiver", a fait remarquer Yves Hevrard, conservateur des Grottes de Han.


 

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