La protection sociale joue un rôle clé dans la lutte contre l'impact du changement climatique, et cependant les pays les plus touchés par la crise climatique sont les moins bien préparés, constate l'Organisation internationale du Travail (OIT) dans son rapport mondial sur la protection sociale 2024-26 publié jeudi.
Pourtant, pour la première fois indique cette étude, plus de la moitié de la population mondiale (52,4 pour cent) bénéficie d'une forme ou d'une autre de couverture sociale. (42,8% en 2015, année d'adoption des objectifs de développement durable).
En Europe et en Asie centrale, 85,2% de la population est couverte par au moins une prestation de protection sociale (82,1% en 2015).
Toutefois, dans les 20 pays les plus vulnérables à la crise climatique, 91,3% des personnes (364 millions) ne bénéficient toujours d'aucune forme de protection sociale.
Au niveau mondial, la plupart des enfants (76,1%) ne bénéficient toujours pas d'une protection sociale efficace.
Il existe également un écart important entre les sexes, la couverture effective des femmes étant inférieure à celle des hommes (50,1% et 54,6%, respectivement).
La protection sociale peut aider les gens à s'adapter et à faire face aux chocs liés au climat en fournissant des prestations de protection sociale, telles que la sécurité des revenus et l'accès aux soins de santé. Ou à protéger les familles et les travailleurs durant la transition vers une économie plus durable. "Bon nombre des pays qui subissent les conséquences les plus brutales de cette crise sont particulièrement mal équipés pour faire face à ses conséquences sur l'environnement et les moyens de subsistance", explique Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l'OIT. "La protection sociale est essentielle pour garantir que la transition énergétique verte et à faible émission de carbone ne laisse personne de côté".
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