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Les hôpitaux en Belgique encore confrontés à une "fragilité financière"

Les hôpitaux en Belgique encore confrontés à une "fragilité financière"
 
 

La petite centaine d'hôpitaux généraux que compte la Belgique a réalisé un résultat courant de 106 millions d'euros l'an dernier, en baisse de près de 30% par rapport à 2014, selon l'étude Maha (Model for automatic hospital analyses) publiée lundi par Belfius. La fragilité financière des établissements de soins est encore perceptible, soulignent les auteurs de l'étude.

Plus d'une institution sur trois (32 sur 91) présente un résultat courant négatif, soit 7 institutions de plus qu'en 2014. Elles étaient toutefois encore 39 déficitaires en 2013.

Dans l'ensemble, les établissements génèrent un cash-flow suffisant, seules 13, contre 17 en 2014, présentent un cash-flow insuffisant pour couvrir leurs dettes échéant dans l'année.

Le chiffre d'affaires des hôpitaux généraux s'élevait l'an dernier à 14 milliards d'euros, en progression de 2,7%. Cette hausse a notamment été soutenue par l'évolution des produits pharmaceutiques (+7,3%), essentiellement dans le domaine oncologique.

Les investissements dans le secteur se poursuivent, à hauteur de 1,4 milliard d'euros l'an dernier. "Au cours de ces quatre dernières années, de nouveaux bâtiments ont été mis en service, contribuant ainsi à l'amélioration du patrimoine hospitalier et donc à l'accueil des patients. En corollaire à cet effort d'investissements, l'endettement financier a fortement progressé, de 33,2% en 2012 à 36,4% en 2015", notent les responsables de l'étude.

La progression des investissements l'an dernier se marquait davantage au niveau des infrastructures (+7% pour les terrains et bâtiments) qu'au niveau du matériel médical (+3,2%). La progression des admissions au sein des hôpitaux est emmenée par les services de gériatrie (+7%) alors que pédiatrie (-0,8%) et maternité (-2,7%) connaissent une diminution. Le vieillissement de la population s'observe également dans la hausse de 20% en cinq ans du nombre de lits en gériatrie. La durée moyenne de séjour poursuit sa légère érosion (-1,2%) pour un taux d'occupation stable, à 71%.


 

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