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La pilule, un contraceptif qui coûte cher et parfois abandonné par manque d'argent

La pillule, un contraceptif qui coûte cher et parfois abandonné par manque d'argent
© RTL INFO
 
 

Nous vous en parlions ce vendredi: les moyens de contraception comme la pilule seront bientôt remboursés jusqu'à 25 ans et non 21 ans comme c'est le cas aujourd'hui. Une initiative bien accueillie par le secteur médical et les femmes concernées. En moyenne, la pilule représente un budget de plus de 100 euros par an. 

La nouvelle mesure gouvernementale semble accueillie favorablement par les femmes ayant recours ou non à la contraception. L'extension du remboursement, c'est la moindre des choses pour certaines, un soulagement pour d'autres.

"J'ai quand même trois enfants et je me sens rassurée de pouvoir bénéficier de ça", nous confie une mère de famille. "C'est un budget supplémentaire qu'on est souvent seule à assumer", poursuit une jeune femme. "C'est un coût qui devrait être divisé par deux mais malheureusement, dans la culture et dans les esprits, ce n'est que la femme qui paie et on ne se pose pas vraiment la question", complète une autre. 

Difficile de savoir exactement combien les femmes dépensent pour leur pilule contraceptive en Belgique. Cela dépend des gammes de prix et des remboursements des différentes mutuelles. En moyenne, la fourchette de dépenses se situe entre 8 et 40 euros par trimestre. Un coût annuel parfois considérable. "Je paie 100 euros par an. C'est quand même énorme. J'ai mes parents qui m'aident alors que j'ai 25 ans", déplore une jeune femme à notre micro. 

On fait parfois des choix douloureux, y compris sur les contraceptifs

En Belgique, à peu près une femme sur deux utilise la pilule contraceptive. Selon les médecins généralistes, il arrive qu'elles interrompent leur contraception. L'une des raisons principales est le manque d'argent.

"Quand on a payé sa nourriture, son loyer, etc. et qu'on a plus rien en poche, on fait parfois des choix douloureux, y compris sur les contraceptifs", nous explique Karim Majoros, directeur de la fédération laïque de centres de planning familial. 

Cette interruption engendre parfois une grossesse inattendue. Les praticiens militent donc pour étendre le remboursement à toute la durée de la vie. "Les grossesses non attendues ne concernent pas beaucoup les femmes de moins de 25 ans. La moyenne des femmes en Belgique est de 27 ans et donc on est au-delà de la mesure gouvernementale prise aujourd'hui. Il faut donc étendre", plaide Isabelle Bomboir, médecin généraliste au planning familial de Watermael Boitsfort. 

Les centres de planning familial veulent aussi inclure les hommes et défendent l'ajout du préservatif à la liste des moyens contraceptifs remboursés.


 

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