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L'avis d'un médecin spécialiste sur le vaccin AstraZeneca: "Je suis étonné qu'on établisse aussi vite un lien"

 
CORONAVIRUS
 

Cédric Hermans, le chef du service d'hématologie aux cliniques universitaires de Saint-Luc à Bruxelles était interrogé dans le RTL INFO 13h à propos de suspicion de thromboses provoquées par le vaccin AstraZeneca. 

Il a rappelé qu'une thrombose est le développement d'un caillot de sang, le plus fréquemment dans les veines des jambes et ce cillot peut se déplacer et migrer dans le poumon pour former ce qu'on appelle une embolie pulmonaire. 

Il a rappelé le caractère extrêmement courant de la thrombose. "Quand vous êtes à l'hôpital, que vous avez un plâtre après un accident ou une fracture, que vous avez êtes enceinte ou que vous prenez la pilule, on vous donne un médicament pour vous protéger de ce risque de thrombose", a-t-il illustré. 

Dès lors, étant donné l'aspect extrêmement fréquent de la thrombose, le médecin s'est déclaré "étonné qu'on établisse aussi vite un lien" entre quelques cas de thromboses à travers toute l'Europe et l'injection du vaccin (NDLR: qui a été faite sur plus de 15 millions d'Européens).

Il y a une surmortalité due à des thromboses depuis quelques mois mais elle est liée à Covid-19, que ce soit la maladie ou les effets du confinement avec une mobilité très réduite pour certains. "J'ai encore eu ce matin un monsieur qui se présentait avec une thrombose veineuse, c'était la conséquence qu'il avait moins bougé, qu'il s'était moins bien hydraté, et c'était ça la raison de sa thrombose et ce patient attend à juste titre d'être vacciné", a dit le chef du service d'hématologie. 

"Je crois que d'un point de vue de santé publique, de préservation de la population, on a tout intérêt à maintenir actuellement le programme de vaccination. Les quelques cas de thromboses suspects doivent être analysés avec toute la rigueur scientifique qui s'impose et c'est ce qui est fait. Une analyse va être faite au niveau européen et je crois qu'on sera, en Belgique, satisfait de ne pas avoir interrompu transitoirement le programme de vaccination AstraZeneca. La vaccination est la seule issue pour sortir de cette crise majeure", a estimé Cédric Hermans.


 

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