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Mars ordonne un gigantesque rappel de ses barres de chocolat en Belgique: voici les dates de péremption concernées

 
 

Le géant du chocolat Mars a ordonné mardi un gigantesque rappel de barres chocolatées et confiseries, notamment de marques Mars et Snickers, après la découverte par un consommateur d'un "petit bout de plastique" dans un produit du groupe.

Mars Belgium a décidé par précaution de retirer des marchés belge et luxembourgeois ses barres chocolatées de marque Snickers, Mars, Milky Way minis et Celebrations après un incident de production survenu dans une usine aux Pays-Bas, annonce mardi l'entreprise. Le géant du chocolat a ordonné un rappel similaire dans 55 pays.


Des petits morceaux de plastique

Les barres concernées "pourraient contenir des petits morceaux de plastique", explique la filiale belge. Le risque a été mis au jour après qu'un consommateur allemand a trouvé "un petit bout de plastique" dans un produit du groupe fabriqué dans son usine de Veghel, aux Pays-Bas. La présence de plastique pouvant, dans des cas exceptionnels, engendrer un risque d'étouffement, "Mars Belgium demande par précaution à ses consommateurs de ne pas les consommer".


Quels sont les produits concernés?

Les produits qui font l'objet du rappel sont les barres chocolatées de marque Snickers, Mars, Milky Way minis et les Celebrations ayant des dates de péremption précises:

• MARS: tous les produits ayant une date de péremption entre le 04/09/2016 et le 09/10/2016 et également la date de péremption du 16/10/2016;

• SNICKERS:
tous les produits ayant une date de péremption entre le 03/07/2016 au 14/08/2016 et également la date de péremption du 21/08/2106;

• MILKY WAY mini:
tous les produits ayant une date de péremption entre le 04/09/2016 au 09/10/2016 et également la date de péremption du 15/01/2017;

• CELEBRATIONS:
tous les produits ayant une date de péremption entre le 19/06/2016 au 04/09/2016;

• MIXED MINIS:
tous les produits ayant une date de péremption entre le 10/07/2016 au 15/02/2017.

L'incident en cause est isolé à ce stade. Jusqu'à présent, aucune plainte n'a été notifiée sur les marchés belge et luxembourgeois, précise Mars Belgium.

Que faire si vous voulez être remboursé?

Les consommateurs ayant des questions peuvent prendre contact avec la ligne consommateur gratuite 0800/98 016 tous les jours de 9h00 à 19h00 ou par e-mail à l’adresse quality.be@effem.com. Mars demande aux consommateurs de ne pas consommer les barres chocolatées concernées. Pour les consommateurs souhaitant une compensation pour le produit, la démarche est la suivante: par poste: envoyer l’emballage à l’adresse Mars Belgium, BP 101, B-1930 Zaventem, par e-mail: envoyer une photo de l’emballage concerné (avec la date de péremption et le lot de production qui se trouvent à l’arrière de l’emballage) à l’adresse quality.be@effem.com en mentionnant leur nom, adresse et numéro de téléphone. Mars Belgium enverra un bon de réduction à la valeur des barres achetées.


Mars Belgium s'excuse auprès des consommateurs

Mars Belgium a immédiatement tout mis en place afin de retirer les barres concernées de la vente et d’informer les consommateurs par un communiqué de presse. Jusqu’à présent aucune plainte n’a été notifiée sur les marchés belge ni luxembourgeois. Mars Belgium a informé les Agences Fédérales pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire respectives et regrette sincèrement cette situation et s’excuse auprès des consommateurs; la santé de ceux-ci et la qualité de ses produits restant sa préoccupation primordiale.

Notre consultant économique, Bruno Wattenbergh livre quelques éclairages sur cette affaire. Peut-on parler d’un rappel hors norme?

Oui, 55 pays sont concernés ! C’est gigantesque ! Alors on ne sait pas exactement de combien de barres il s’agit, mais rien que pour les Pays-Bas, le rappel concerne 4 millions de barres chocolatées. Et on retrouve le lot produit, non seulement en Europe, mais aussi au Vietnam ou au Sri-Lanka.


Est-ce normal, proportionné comme réaction ?

Oui, nous sommes dans l’alimentaire, dans une époque hyper-connectée, avec des grandes marques … la réaction devait être immédiate, radicale et simple : le retrait de toutes les barres chocolatées ayant pu se trouver dans le lot produit, des lots facilement identifiables grâce aux dates de péremption.


L’entreprise a donc bien réagi ?

Oui … pas de compromis, réagir vite et communiquer de la manière la plus transparente possible.


Est-ce que les entreprises sont préparées à ce type d’incidents ?

Oui, particulièrement dans le secteur alimentaire et pharmaceutique. Il y a des trainings en communication de crise avec des mises en situation, il y a des consultants de crise et mêmes des assurances pour couvrir leurs interventions.


Qui est Mars incorporated ?

Un géant américain de l'agroalimentaire, non coté en bourse et très secret, mais que vous connaissez bien pour ses Mars, Snickers, Milky Way, Balisto, Twix ou M&M's. Mars commercialise aussi entre autres le riz Uncle Ben's, des pâtes, et de la nourriture pour animaux comme Whiskas. Mars c’est 30 milliards de $ de chiffre d'affaires par an, et un solide concurrent de Kraft Foods et Nestlé.


Constate-t-on une multiplication des crises alimentaires ces dernières années ?

Elles ont toujours existé avec une accélération depuis les années 70 et l’explosion du nombre de plats préparés industriellement, ce qui augmente le risque d’avoir des scandales alimentaires. Mais il faut absolument souligner que c’est une industrie hyper contrôlée et que paradoxalement, à chaque crise, c’est le consommateur qui gagne car le système de surveillance se renforce. La traçabilité a été introduite après la crise de la viande folle. L’AFSCA créée après le scandale de la dioxine. Mais ici on ne peut pas parler de scandale, il n’y a pas de risque de maladie à grande échelle, il n’y a pas de fraude aux ingrédients, il y a un accident à priori peu important, ou bien un sabotage, ce qui peut aussi arriver.


Comment est-ce que Mars contrôle actuellement sa production ?

Par des procédures et des normes très strictes, mais aussi avec des techniques non destructives, des appareils de contrôle visuels et non-visuels permettant de détecter les bouts de plastiques en question, mais aussi des morceaux de verre ou des morceaux de métal. Ce sont des contrôles en vigueur chez n’importe quelle Pme agroalimentaire qui fournit la grande distribution.


 

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