En ce moment
 
 

Certains grains de pollen font leur apparition avec 15 jours d'avance: "L'effet direct d'un mois de janvier anormalement chaud"

 
 

Les températures actuelles ont des conséquences fâcheuses pour les personnes allergiques au pollen. Les premiers grains de pollen d'eau et de noisettes sont déjà présents dans l'air avec quinze jours d'avance.

À Marche-en-Famenne, Xavier van der Brempt, pneumologue-allergologue, montre à nos journalistes des chatons "déjà verts tendre, un petit peu trop mous et trop gros par rapport à la saison". Le noisetier est en avance d'une quinzaine de jours par rapport à une année normale.

Les températures douces de ces dernières semaines ont accéléré le développement de ces chatons. "C'est vraiment un effet direct d'un mois de janvier tout à fait anormalement chaud. Il y a pratiquement huit, neuf degrés ici à Marche alors qu'on devrait être proche de zéro", explique Xavier van der Brempt.

En Haute Belgique, la dispersion des pollens de noisetier et d'aulnes ne devrait débuter que dans quelques jours. Mais dans le centre du pays, un premier pic a déjà été relevé par les capteurs.

"On a dépassé il y a quelques jours les cinquante grains de pollen par mètre cube d'air, ce qui est le taux considéré comme suffisant pour déclencher des symptômes chez les patients les plus sévèrement atteints, indique Xavier van der Brempt. Et le spécialiste de préciser : "Ce sont des éternuements, le nez qui coule, les yeux qui chatouillent". 

Cette pollinisation est précoce mais elle n'annonce pas forcément une saison difficile pour les personnes allergiques. Tout dépendra des conditions météorologiques à venir. "On peut essayer d'éviter les pollens mais c'est très difficile bien entendu puisqu'il faudrait vivre à l'intérieur pendant toutes ces semaines là", raconte Xavier van der Brempt. "Il y a des médicaments qui fonctionnent très bien, des antihistaminiques, des corticoïdes locaux qui sont très bien tolérés, très performants mais qui doivent être disponibles dès les premiers symptômes, poursuit l'allergologue. Et puis il y a les désensibilisations pour les patients qui éventuellement ne seraient pas suffisamment soulagés par les médicaments".

10% de la population serait sensible au pollen de noisetier et d'aulne. Ces personnes peuvent entamer leur traitement plus tôt que prévu ou consulter un médecin car les symptômes allergiques peuvent se confondre avec d'autres maladies comme le rhume.


 

Vos commentaires