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"Nous empirons le rapport à son corps d'une ado sur trois": Instagram reconnait avoir un impact négatif sur les jeunes

"Nous empirons le rapport à son corps d'une ado sur trois": Instagram reconnait avoir un impact négatif sur les jeunes
 
 

On le répète: les réseaux sociaux façonnent, depuis quelques années, la vie sociale des jeunes. Avec des impacts non négligeables sur leur santé mentale, en partie liée à l'image de soi que l'on veut transmettre à cet âge-là.

Instagram envisage d'encourager ses utilisateurs à ne pas regarder uniquement des contenus promouvant l'archétype du corps féminin mince et athlétique, après la parution d'un article accablant du Wall Street Journal (WSJ) sur l'impact du réseau social pour la santé mentale et physique des adolescentes.

"Nous travaillons de plus en plus sur les comparaisons (de son corps avec celui des autres, ndlr) et l'image négative du corps", a indiqué mardi l'application de Facebook, très populaire chez les jeunes. La plateforme dit réfléchir à des moyens de réagir "quand nous voyons que les gens s'appesantissent sur certains types d'images", dans un communiqué publié en réaction à une enquête du quotidien économique américain.

"Nous empirons le rapport à son corps d'une ado sur trois"

Selon le WSJ, le réseau a conscience du problème grâce à ses propres recherches, mais minimise son influence sur la psychologie des dizaines de millions de jeunes qui se connectent chaque jour. "Nous empirons le rapport à son corps d'une ado sur trois", notait une diapo d'Instagram, diffusée lors d'une réunion en interne en 2019, selon l'article. "Les ados accusent Instagram d'augmenter les niveaux d'anxiété et de dépression", précisait une autre, pour résumer une étude sur les filles souffrant de ce genre de problème. 

Instagram se défend

"L'article se concentre sur des conclusions d'études limitées et les présente sous un mauvais jour", a répondu Karina Newton, directrice des règlements publics d'Instagram. Mais ces recherches montrent "notre engagement à comprendre ces sujets complexes". Elle fait aussi remarquer que les réseaux sociaux ne sont ni bons ni mauvais en soi, que leur influence varie d'un jour sur l'autre, et que l'on y retrouve forcément les problèmes de société qui existent dans la vie réelle. Elle espère qu'un potentiel système d'encouragements à regarder des contenus qui "inspirent et exaltent" les jeunes utilisateurs pourrait aider à "faire changer cette partie de la culture d'Instagram qui se concentre sur les apparences".  

Comportements suicidaires

De nombreuses autorités et associations alertent depuis des années sur les dangers pour la jeunesse posés par Instagram, TikTok, YouTube, etc. "La recherche montre une corrélation entre l'utilisation des réseaux sociaux et la hausse de la détresse psychologique et des comportements suicidaires au sein de la jeunesse", argumentaient les procureurs de 44 Etats américains dans une lettre adressée en mai dernier à Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook.

Ils citaient des études montrant les torts causés par la comparaison permanente avec ses pairs, comme les troubles de l'alimentation (anorexie, boulimie), et demandaient au patron de renoncer au projet de créer une version d'Instagram pour les moins de 13 ans.


 

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