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Gare à cette forme de piratage informatique de plus en plus répandue: "C'est vraiment une demande de rançon"

 
 

Malgré les mises en garde de l'Union des classes moyennes, certains de ses affiliés ont été piégés par des hackers qui ont utilisé l'identité de l'UCM pour soutirer de l'argent à leurs victimes ou à défaut, faire disparaître leurs données informatiques. L'une des victimes s'est confiée à Benjamin Brone et Ghislain Federspiel pour le RTLINFO 19H.

Dominique est galeriste à Namur, elle a été victime d’un artiste pirate de premier ordre. "Dans les 96 heures je devais payer, sinon je perdais l’entièreté de mon ordinateur, c’est-à-dire mes photos, mes fichiers, donc c’est vraiment une demande de rançon". Une rançon de 700 euros en échange du sauvetage de ses données, ce qui est bien sûr une arnaque. Mais ce qui a induit en erreur cette indépendante, c’est la provenance du mail.


D'après l'UCM, un antivirus suffisait: pas si simple

Le pirate a usurpé l’identité de l’Union des classes moyennes (UCM). "Il a été envoyé à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires certainement, donc les gens sont prudents, il y en a relativement peu qui l’ouvrent, quand on a un bon antivirus, en principe, il est bloqué aussi", explique Thierry Evens, porte-parole de l’UCM. 

Jean-Noël Collin, expert en sécurité informatique à l’Université de Namur, n’est pas tout à fait de cet avis. Démonstration à l’appui, il soumet le fichier infecté à 54 antivirus différents: "Seuls 13 ont détecté que le fichier est effectivement infecté, les autres le considèrent comme totalement innocent", explique-t-il.


Une rançon en échange de vos données personnelles

Certains sont pourtant très connus sur le marché. Les mises à jour doivent donc être plus systématiques. "On assiste à des vagues importantes de ce que l’on appelle des ransomware, c’est-à-dire des demandes de rançon, du crypto-locage, vraiment le blocage par des procédés cryptographiques de vos données".

Le conseil est de ne jamais ouvrir de mail dont l'expéditeur n’est pas connu. Et si c’est trop tard, de porter plainte auprès de la police fédérale.


 

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