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Bitcoin: soupçon de manipulation de cours après une explosion des recherches Google

Bitcoin: soupçon de manipulation de cours après une explosion des recherches Google
Entre les 29 et 31 août, l'intérêt pour le bitcoin a été multiplié par 50, selon le site Google TrendsKAREN BLEIER
 
 

Le nombre de recherches effectuées sur Google avec l'abréviation du bitcoin, BTC, a explosé depuis fin août, laissant présupposer une tentative de manipulation des cours.

Entre les 29 et 31 août, l'intérêt pour le bitcoin a été multiplié par 50, selon le site Google Trends. Sur la première semaine de septembre, le nombre de recherches a été presque dix fois supérieur au précédent record datant de décembre 2017, période à laquelle le bitcoin avait atteint un sommet à presque 20.000 dollars.

Un chiffre très étonnant dans la mesure où le nombre de recherches effectuées sur le moteur de recherche de Google a tendance à suivre l'évolution des prix, plutôt stables depuis plusieurs semaines.

Selon Bendik Norheim Schei, analyste pour Arcane Crypto et auteur d'un article dans la revue en ligne spécialisée Kryptografen, cette envolée a tout d'une "manipulation".

Plusieurs éléments renforcent cette hypothèse, notamment le fait que l'augmentation ne concerne que le terme "BTC", abréviation du bitcoin, alors que le mot "bitcoin", beaucoup plus recherché en période habituelle, n'a pas connu de regain d'intérêt et a environ 10 fois moins de succès qu'en septembre 2017.

Selon Bendik Norheim Schei, qui s'appuie sur les données de Google Trends, le pic de recherche peut s'observer dans plusieurs pays et a systématiquement lieu en pleine nuit, tous les jours à la même heure.

Dans le milieu de la finance, certains algorithmes surveillent les tendances Google pour se positionner automatiquement, et des hackers pourraient donc chercher à faire grimper les cours à l'aide de recherches bidons.

Vers 13H45 GMT (15H45 à Paris), le bitcoin valait 10.359,44 dollars contre 10.356,88 dollars vendredi à 21H00 GMT, selon des données compilées par Bloomberg.


 

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