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Producteur tabassé à Paris: enquête pour "violences", Darmanin demande la suspension des policiers

Producteur tabassé à Paris: enquête pour "violences", Darmanin demande la suspension des policiers
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le 10 novembre 2020 à l'Elysée, à ParisLudovic MARIN
 
 

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé jeudi la "suspension" de plusieurs policiers qui font l'objet d'une enquête du parquet de Paris pour "violences" et "faux en écriture publique" après le tabassage d'un producteur de musique samedi à Paris dont la vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Sur ces images dévoilées par Loopsider, un homme appelé "Michel" subit de nombreux coups de la part de policiers, dans le XVIIe arrondissement de Paris, alors qu'il se trouve à l'entrée d'un studio de musique.

Suite à son interpellation violente, l'homme a dans un premier temps été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "rébellion".

Mais le parquet de Paris a finalement classé cette enquête et ouvert mardi une nouvelle procédure pour "violences par personnes dépositaires de l'autorité publique" et "faux en écriture publique", confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

"Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais", a indiqué jeudi sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

"Afin d’établir précisément les circonstances de l’interpellation de (cet homme), le préfet de Police a saisi l'IGPN sur le plan administratif et a demandé au Directeur général de la Police nationale de suspendre à titre conservatoire les policiers impliqués", a précisé dans la foulée la préfecture de Police.

"Mon client a fait 48 heures de garde à vue de manière injustifiée sur des propos mensongers des services de police qui l'ont outrageusement violenté", a dénoncé son avocate, Me Hafida El Ali, jointe par l'AFP.

Mardi, le parquet de Paris avait déjà ouvert deux enquêtes relatives à des faits de "violences" dont sont soupçonnés des policiers sur un migrant et sur un journaliste lors de l'évacuation d'un campement de migrants dans la capitale lundi soir.


 

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