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Soupçons d’abus sur enfants dans une école de Forest: le père d’un élève dénonce d’autres faits de mœurs dans la commune

 
 

Le débat s’est enflammé ce dimanche sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche" au moment d’aborder des suspicions de pédophilie dans une école de Forest.

En novembre dernier, un enfant de 4 ans, élève de l’école des Sept Bonniers à Forest, s’est dit victime d’actes pédophiles lors d’une classe de dépaysement. La direction, mise au courant des faits, avait tout de même décidé d’envoyer un autre groupe d’enfants dans ce même endroit, comme si de rien n’était. Les parents des élèves de l’école n’ont appris que le 5 février, trois mois après les faits, via un courriel anonyme, qu’il y aurait eu un gros problème. Aujourd’hui, une soixantaine de parents ont porté plainte contre la commune. Ils dénoncent le manque de communication et le traitement des plaintes. Selon les parents, ce n’est pas la première fois que la commune minimise ce genre de faits.

Invités sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche", Bernard De Vos, délégué général aux Droits de l’Enfant, et Marc-Jean Ghyssels, bourgmestre PS de Forest, ont largement débattu sur le sujet. "On a une autorité politique communale qui prend la liberté de donner sa version des faits sur une situation extrêmement conflictuelle et extrêmement polémique, s’est exclamé Bernard De Vos après l’intervention de Marc-Jean Ghyssels. Les éléments sont les éléments que le bourgmestre veut bien avancer, mais ce sont ses éléments, c’est sa version des faits. J’ai autorisation des parents de la victime et de son avocat de vous confirmer que l’équipe SOS Enfants a bien établi qu’il y avait une atteinte sexuelle. J’ai confirmé cette information auprès du service SOS Enfants."


Et le respect de l'instruction ?

Pour Bernard De Vos, il est "surprenant" que le bourgmestre soit présent en plateau pour donner des détails sur un dossier qui est encore à l’instruction. "Ce que je peux rappeler à Monsieur Ghyssels, c’est que le 22 décembre, je lui ai demandé des informations sur cette situation. Il savait déjà tout ce qu’il a annoncé il y a quelques jours sur votre plateau au journal télévisé. Monsieur Ghyssels, avez-vous eu la gentillesse et la responsabilité politique de me donner les informations que je vous ai demandées ?"

"Je vous ai répondu qu’il y avait une instruction judiciaire en cours et que je voulais respecter le secret de l’instruction. Ça a été ma ligne de conduite depuis le départ, s’est défendu Marc-Jean Ghyssels. Aujourd’hui, je suis contraint et forcé parce que l’enseignement communal, les enseignants, les directions en qui j’ai entière confiance sont mis à mal par cette affaire, par l’emballement médiatique. L’emballement médiatique vient d’un mail qui est scandaleux et qui comporte des erreurs manifestement flagrantes."


D'autres faits de mœurs à Forest ?

Deux parents d’élèves étaient également présents sur le plateau. Parmi eux, Julien Truddaïu, qui a d’abord tenu à rappeler sa confiance envers l’école. "On entend beaucoup que les parents sont en colère et en guerre contre l’équipe pédagogique de notre école. Je voudrais dire que personnellement, j’emmène mon enfant tous les jours à l’école. Si je n’avais pas confiance en l’équipe pédagogique et en la directrice de cette école, je ne l’amènerais pas."

C’est plutôt à la commune que le père de famille a des reproches à faire, allant jusqu’à dénoncer d’autres faits de mœurs. "Je vous ai demandé deux fois, et notamment au conseil communal, s’il y avait eu d’autres cas de mœurs dans les écoles communales de Forest, a-t-il affirmé face à Marc-Jean Ghyssels. Vous m’avez répondu via votre échevine, et vous-même m’avez fait cette réponse en réunion de médiation, que vous n’aviez pas, à votre connaissance, d’autres cas avérés, si ce n’est un cas qui a été classé sans suite. Visiblement, il y a d’autres cas de mœurs en 2016, en 2017. Et ça concerne l’un de vos employés communaux. Ce sont des rumeurs qui nous reviennent et qui nous inquiètent profondément."

Une rumeur confirmée par le bourgmestre. "Il y a actuellement quelqu’un qui est suspendu à titre purement conservatoire. Il y a une plainte qui a été déposée et encore une fois, il y a un dossier individuel."


 

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