En ce moment
 
 

Les grévistes face aux usagers: "Ils arrivent à 4h, mettent des piquets, reviennent à midi pour le barbecue et partent au soir"

Les grévistes face aux usagers: "Ils arrivent à 4h, mettent des piquets, reviennent à midi pour le barbecue et partent au soir"
 
 

Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, Christophe Deborsu a invité un panel d'usagers des transports en commun pour les confronter au représentant de la centrale Services publics de la FGTB, Patrick Lebrun.

Habitante à Jumet, Cindy Desaeger est technicienne de surface. Elle dénonce le comportement des grévistes. "Ils empêchent les chauffeurs qui veulent travailler, et en même temps ils nous prennent tous en otage. Ils arrivent à 4h au matin, ils mettent des piquets puis s'en vont, ils reviennent à midi et font barbecue, et puis ils reviennent le soir pour enlever les piquets mettre les choses correctement", explique-t-elle.

De son côté, Bernard Sandri travaille au TEC de Mariembourg et il est délégué du syndicat libéral CGSLB. "Quand vous avez des gens qui commencent par planter une voiture, une remorque et mettre hors service un bus pour vous empêcher de rentrer, puis vous menace. C'est un pseudo-terrorisme… Puis après ils viennent vous dire 'ah on va faire de l'information', ça a un peu difficile à passer", confie-t-il.

Un étudiant se trouvait également dans le panel d'usagers. À cause des grèves, Jérémy Maeters n'a pas pu se rendre à son stage, et sa fin d'année d'étude a complètement été modifiée. "Ce sont des heures que je n'ai pas prestées, et je devrai les prester par après. Du coup c'est la seconde session d'office pour mon travail de fin d'études", explique-t-il.


La réponse de Patrick Lebrun, secrétaire général de la CGSP wallonne

Invité sur le plateau de l'émission, voici la réponse de Patrick Lebrun aux différents usagers: "Une grève c'est toujours quelque chose qu'on essaie d'éviter, c'est quelque part une défaite. Et si cette grève a pris autant d'ampleur, c'est parce que dans ce pays il y a un mal-être, un manque de dialogue social".

Christophe Deborsu lui fait alors remarquer que les TEC partent assez rapidement en grève. "C'est un des secteurs les plus combatifs effectivement, et je ne vais pas leur reprocher", rétorque le secrétaire général de la CGSP wallonne. "Mais il est clair que nous vivons une période comme on n'en a plus vécu depuis longtemps, on a face à nous un mur", ajoute-t-il. "Les travailleurs des TEC sont impactés, comme l'ensemble du pays, par les mesures du gouvernement en matière de pension, de pouvoir d'achat avec le saut d'index", précise Patrick Lebrun.


 

Vos commentaires