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L'explorateur Alain Hubert a-t-il commis un vol? "C'est un acte de piratage, c'est rocambolesque"

 
 

Ce dimanche midi, Alain Hubert était l'invité de "C'est pas tous les jours dimanche" sur RTL TVi. C'est la première fois que l'explorateur s'exprime après avoir récupéré, voire volé selon ses détracteurs, du matériel dans la station polaire Princesse Elisabeth.

"C’est difficile de voler quelque chose qui vous appartient. Alors, c’est vrai que je me suis rendu à la station parce que j’ai des engagements professionnels. Ce matériel nous appartient. Il n’est pas utilisé cette saison. Nous nous sommes de fait rendus à la station pour le prendre et je pense que c’est tout à fait logique", assure l’explorateur Alain Hubert sur le plateau de l’émission. 

Philippe Mettens, l’ex-directeur de la Politique scientifique fédérale (jusqu’en avril dernier) trouve pourtant que cette action de récupération de matériel était fort cavalière. "On a pas un inventaire clair de ce qui appartient à la fondation et de ce qui appartient à l’Etat, sachant par ailleurs que l’Etat finance très considérablement et majoritairement les campagnes et le matériel qui s’y trouve. On est dans une sorte de mic-mac qui a conduit à cette opération un peu incroyable, de piratage presque. Aller chercher en catimini du matériel qui aurait d’ailleurs pu mettre en danger la sécurité des chercheurs qui auront participé à cette campagne de cette année. Je trouve que tout ça relève un du rocambolesque", estime le fonctionnaire au micro de Christophe Deborsu, qui se demande si Alain Hubert n’aurait pas lui-même collé des étiquettes de sa "fondation polaire" sur le matériel financé par l’Etat.

L’explorateur se défend en soulignant que la Cour d’appel de Bruxelles demande qu’un inventaire contradictoire soit réalisé. "Il est vrai que selon l’arrêt récent de la Cour, on ne peut pas dire pour l’instant qu’il y a bel et bien eu un vol", ajoute Christophe Deborsu.

"En plus, on a prévenu. Tout cela s’est fait en parfaite transparence de notre côté", assure Alain Hubert qui ne doute toutefois pas d'une réconciliation pour permettre la viabilité de la station.


 

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