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Kevin, arrêté administrativement par la police samedi, raconte: "Ils ont vu que j'avais un gilet jaune et un masque, ça a suffi"

 
 

Que pensent les gilets jaunes de la chute du gouvernement? Kevin fait partie du mouvement. Il a donné son avis sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche".

Pour Kevin Luyks, un gilet jaune qui vit à Faimes, est déçu par la crise du gouvernement. "Vu que nous voulions du résultat tout de suite, c'est plutôt embêtant par rapport à ce qui peut se passer. Au pire, il faudra qu'on mette en veille quelques semaines. On laissera une petite mèche allumée", a expliqué le gilet jaune. Pour ce dernier, les grandes manifestations ne sont pas finies pour autant. "Il va falloir qu'on trouve des solutions puisqu'il ne pourra pas y avoir de changement direct. Donc on va voir, on va en parler", a confié Kevin.

L'habitant de Faimes a participé à la manifestation du 8 décembre à Bruxelles. Mais il a été interpellé par la police après quelques minutes. "Je suis arrivé au coin de la rue de la Loi. Il y a eu un contrôle de police qui a demandé à vérifier nos sacs. Ils ont vu qu'on avait un gilet jaune et un masque pour se protéger des gaz lacrymogènes et ça a suffi pour se faire arrêter administrativement", décrit-il.

Nouria El Hachloufi, policière et présidente des jeunes du SLFP, syndicat majoritaire à la police, s'est exprimée sur la situation. "Je n'étais pas mobilisée hier, mais mes proches étaient là, du côté des policiers", a précisé la policière. "Je pense que la police a bien travaillé et a su calmer le mouvement pour qu'il n'y ait pas plus de débordements, comme on a pu constater dans les semaines précédentes", a ajouté la présidente des jeunes du SFP.


"Les gilets jaunes ont ouvert la porte aux syndicats"

"Même si le mouvement des gilets jaunes est fragile, moi, je pense qu'ils ont ouvert la porte aux syndicats qui vont en tirer des leçons dans leurs actions. On voit bien qu'ils découvre ça et qu'ils voient que des actions ciblées, de longue durée marchent finalement mieux qu'un cortège traditionnel", a détaillé Michel Henrion.

"Moi, je suis moi optimiste que Michel parce qu'on a vu qu'il y avait aussi un discours anti-politique, anti-parlementaire, anti-démocratie représentative et notamment la difficulté de désigner des portes parole, de s'organiser, etc. Et même de travailler avec des syndicats, puisqu'ils auraient pu prendre le relai au bout d'un moment, mais ça ne s'est pas fait. Moi ce qui m'inquiète, c'est que le spectacle politique des ces dernières 24 heures ne va sûrement pas changer les choses de leur coté. Ils vont estimer une fois de plus que la politique ne répond pas à leurs soucis, que c'est un microcosme qui vit sa propre vie et qui est complètement détaché des réalités. Et derrière vous avez tout un discours qui pourrait s'avérer dangereux... Où on dit : "Finalement, ces représentants ne nous représentent pas, ils ne représentent plus rien. On est quand même très "border"...", a répondu Christophe Giltay.


 

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