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Gaëlle, 23 ans, ne respecte pas du tout les mesures sanitaires: consterné, Marius Gilbert réagit (vidéo)

 
CORONAVIRUS
 

Les points de vue s'opposaient ce midi sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Une jeune femme de 23 ans a expliqué qu'elle ne comptait pas limiter ses contacts pendant les fêtes. Un discours auquel a réagi l'épidémiologiste Marius Gilbert.

Gaëlle, puéricultrice de 23 ans, ne compte pas limiter ses contacts à une seule personne malgré les mesures annoncées vendredi suite au comité de concertation. La jeune femme, qui ne respecte déjà pas les règles, ne compte pas le faire à Noël. "À Noël, on sera en famille. On est 5 frères et sœurs, on l'a toujours fait en famille, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas cette année", a lancé la puéricultrice. "C'est une fête familiale. Ne passer Noël qu'avec ma mère et mon beau-père sous le même toit n'est pas festif. Nous, on l'a toujours fait en famille", a précisé Gaëlle. Cette dernière se rend compte que la situation est différente cette année avec l'épidémie de coronavirus, mais cela ne change rien à sa décision.

La Wallonne ne respecte pas les mesures sanitaires. Elle organise des fêtes chez elle avec ses amis et sans masque. "On a eu l'anniversaire de mon copain. On était 15. On a continué à faire la fête. On s'est rien chopé, on n'a rien transmis non plus aux autres. J'ai continué à travailler", a avoué la jeune femme qui vit avec sa maman souffrant "de problèmes de coeur, d'asthme, etc."

"Vous êtes complètement déconnectée de la réalité de cette épidémie"

Invité sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, l'épidémiologiste Marius Gilbert a réagi aux propos de la jeune femme. Pour lui, "il y a une déconnexion complète entre un certain nombre de personnes et la réalité des personnes qui souffrent". Il s'adresse alors directement à sa "voisine de gauche". "Mademoiselle, je pense que si vous alliez faire un tour dans un hôpital aux soins intensifs, vous en ressortiriez avec un point de vue différent. Vous êtes complètement déconnectée de la réalité de cette épidémie dans le discours que vous tenez."

Il faut continuer à déconstruire le discours qui dit que cette maladie n'existe pas

"Ici, on a un point de vue qui s'oppose à l'autre alors qu'en fait, il faut se rassembler pour montrer quel est le problème collectif auquel on doit faire face. La deuxième chose, c'est qu'il faut continuer à déconstruire ce discours qui dit que cette maladie n'existe pas. C'est un travail inlassable. On ne le voit pas, effectivement, c'est un problème hospitalier qu'on ne voit pas quand on se promène dans la rue."

"Au 15 janvier, on devra juste reporter l'ouverture"

Selon l'épidémiologiste, ce genre de comportement ne ferait que retarder la réouverture de l'horeca, des salles de sport, etc. "On est à un tel niveau pour le moment qu'en fait, toute reprise de l'épidémie nous ramènerait très précisément dans des états critiques. On est bien plus haut que le niveau du premier déconfinement. C'est pour ça qu'on est obligé de se laisser le temps."

Marius Gilbert met en garde: "En fait, si le discours de ma voisine de gauche s'étend et devient ce que chacun fait, au 15 janvier, on devra juste reporter l'ouverture parce qu'on sera resté dans un niveau où le ralentissement n'aura pas été aussi rapide que prévu. Il faut que, dans tous les secteurs où il y a des possibilités de transmission et qui sont actifs, comme le monde du travail, la sphère privée, l'ensemble des acteurs soient responsables et adoptent les recommandations. C'est dans ces conditions-là qu'on va pouvoir, graduellement, relâcher la pression qu'on exerce. Si ça ne se fait pas, ça va juste retarder les choses".

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